Des parlementaires suédois ont exhorté le gouvernement de leur pays à mettre à profit son mandat de membre au Conseil de sécurité onusien pour accélérer la décolonisation du Sahara Occidental et permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance, appelant à mettre fin au pillage planifié des ressources naturelles de ce territoire en violation de toutes les résolutions européennes et internationales y afférentes. La presse suédoise a publié une lettre signée par quatre parlementaires suédois de différentes obédiences politiques exhortant le gouvernement de leur pays à mettre à profit son mandat de membre au Conseil de sécurité onusien pour accélérer la décolonisation du Sahara Occidental et permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance. Evoquant les "conditions difficiles" dans les camps des réfugiés sahraouis, les parlementaires suédois ont affirmé que les aides humanitaires internationales dont dépendent entièrement ces réfugiés s'amenuisent d'année en année en raison des flux migratoires dans le monde et de la famine dans le Corne de l'Afrique. Estimant que le maintien de l'aide humanitaire de la Suède à ce peuple est "un signal important", ils ont exhorté leur gouvernement à intensifier ses efforts durant son mandat (2017-2018) pour permettre au Sahara Occidental d'être libre et indépendant. Par ailleurs, les députés suédois ont exprimé leur inquiétude face aux violations des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés , dénonçant le fait que la Minurso soit la seule mission onusienne dans la monde à ne pas disposer de mandat de surveillance des droits de l'Homme. Evoquant la décision de la justice de l'UE qui affirme que les accords UE-Maroc ne sont pas applicables au Sahara occidental et aucun pays n'a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental, les députés suédois ont déploré la poursuite de l'exploitation et du pillage des ressources naturelles sahraouis par l'occupant marocain. Les députés ont rappelé le rapport publié en septembre dernier par l'observatoire des ressources naturelles du Sahara Occidental (WSRW) concernant l'implication des sociétés suédoises dans la violation du droit international au Sahara Occidental occupé, citant la société suédoise "Atlas Copco" qui fournit au groupe marocain des phosphates le matériel de forage au niveau des mines du phosphate du Sahara Occidental. "Le gouvernement suédois doit demander à l'UE de mettre en place un cadre réglementaire clair pour la mise en oeuvre de la décision de la Cour de justice européenne concernant les relations d'échange avec le Maroc", ont-ils soutenu, mettant en avant que le Front Polisario en tant que seul et unique représentant légitime du peuple sahraoui, reconnu par l'ONU, est la partie qui doit décider en cas d'accords commerciaux. Les députés ont appelé leur pays à "suivre l'exemple du Danemark et de la Norvège, exhortant les sociétés suédoises à ne pas investir au Sahara Occidental du moment qu'il s'agit d'une violation aux droits de l'Homme et au droit international". "La liberté du peuple sahraoui ne peut attendre davantage", ont-ils conclu.