Le projet de la nouvelle loi sanitaire actualisera et complètera le cadre juridique pour le développement de la greffe et offrira toutes les conditions règlementaires pour "le passage à un niveau supérieur", a indiqué dimanche à Alger le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Mokhtar Hasbellaoui. "Ce qui nous réunit aujourd'hui c'est le développement de la greffe. Le projet de la nouvelle loi sanitaire, actuellement en cours de discussion et d'enrichissement au niveau de l'Assemblée populaire nationale, va actualiser et compléter le cadre juridique et offrir ainsi toutes les conditions règlementaires permettant le passage à un niveau supérieur", a souligné le ministre à l'ouverture d'un séminaire sur l'évaluation annuelle de la transplantation d'organes. Selon le ministre, en matière de greffe rénale, la moyenne annuelle tourne autour de 230 greffes/an "dans le meilleur des cas", qualifiant ce nombre de "très peu" du fait des demandes éligibles potentielles qui se comptent par "plusieurs milliers". "Nous pouvons faire mieux sachant que le meilleur bilan est présenté par la jeune équipe de Batna, dont le dynamisme gagnerait à toucher les équipes de centres plus anciens et souvent mieux équipés", a-t-il dit, félicitant ainsi cette équipe qui vient de dépasser sa 200ème greffe rénale. M. Hasbellaoui a également relevé que la greffe à partir de donneurs vivants commence à montrer "ses limites objectives", estimant que "la seule alternative réside dans la mise en place d'un cadre organisationnel adéquat assurant le développement de la greffe d'organes, de tissus et de cellules à partir de donneurs en état de mort encéphalique".