Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a mis en exergue à New York les progrès réalisés par l'Algérie en matière de lutte contre la tuberculose, à l'occasion d'une réunion de haut niveau sur cette maladie infectieuse organisée à l'ONU. Dans son intervention à cette rencontre, première du genre organisée par l'Assemblée générale sur cette pandémie, le ministre a souligné les différents plans nationaux mis en place depuis l'indépendance, notamment celui des années 2000 qui, faisant appel à des nouvelles techniques diagnostiques et thérapeutiques, a permis une nette diminution de la prévalence de la tuberculose dans toutes ses formes. Quant à la tuberculose pharmaco-résistante, elle a enregistré, en 2017, un taux de 1.4%, largement inférieur au taux mondial établi à 3%, a rappelé le ministre. M. Hasbellaoui a insisté sur la gratuité du diagnostic et du traitement assuré par l'Etat à tous les citoyens sur tout le territoire national comme l'a rappelé à maintes reprises le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Malgré les progrès réalisés dans le domaine de la lutte la tuberculose multirésistante constitue toujours une grave crise de santé publique partout dans le monde. Selon les chiffres fournis par la présidente de l'Assemblée générale, Maria Fernanda Espinosa-Garces, cette maladie curable et traitable, a coûté la vie à 1,6 million de personnes l'année dernière, dont 300.000 personnes porteuses du VIH. "C'est inacceptable", s'est impatientée la présidente, car, a-t-elle poursuivi, outre les conséquences sociales du taux de mortalité, les pertes sont astronomiques. La tuberculose pourrait coûter plus de mille milliards de dollars à l'horizon 2030. Le financement et la recherche pour cette année, devrait accuser un déficit de près de 5 milliards de dollars. Sans nouveaux outils de financement, les perspectives pour l'avenir sont très décourageantes, a-t-elle prévenu.