Le ministre des Travaux Publics et des Transports, Abdelghani Zaalane a annoncé, dimanche à Alger, la réception en mars ou avril prochains du premier navire appartenant à un opérateur privé dans le cadre de l'ouverture du fret maritime des marchandises aux opérateurs privés. « Le premier navire de fret maritime appartenant à un opérateur privé sera réceptionné, au plus tard, en mars ou avril prochains et sera baptisé "Imedghassen" », a indiqué M. Zaalane, lors d'une conférence de presse tenue au terme de l'installation du Comité national de facilitation du transport aérien et du Comité national de sûreté de l'aviation civile. Répondant à une question sur le nombre de demandes déposées par les opérateurs privés désirant investir dans le domaine du transport aérien et maritime de marchandises, le ministre a rappelé que 97% du volume de transport maritime depuis et vers l'Algérie, était accaparé par les étrangers, ce qui a nécessité l'ouverture du domaine devant les opérateurs privés algériens qui sont considérés comme faisant partie de la flotte nationale. S'agissant du fret aérien de marchandises, le nombre des demandes déposées s'élève à quatre (4), a révélé le ministre, ajoutant que le transport aérien demeure "un domaine sensible qui exige la précision en ce qui concerne l'octroi de licences". La décision de l'ouverture, en 2018, du fret aérien de marchandises au secteur privé national intervient particulièrement pour répondre à la grande demande enregistrée, au cours des dernières années, émanant d'opérateurs dans plusieurs activités, à l'image de l'Agriculture, en vue de transporter leurs marchandises et commercialiser leurs produits, aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'extérieur, a indiqué le ministre qui relève que la flotte aérienne algérienne ne peut, à elle seule, répondre aux besoins exprimés en la matière. M. Zaalane a, d'autre part, indiqué que l'espace aérien algérien enregistre, au cours des dernières années, "une densité du trafic aérien", de la part de compagnies aériennes étrangères, étant donné que cet espace fait partie des domaines sûrs, faisant état, à ce propos, de la réception d'un Centre de contrôle à Tamanrasset, en vue d'assurer une couverture de l'espace aérien, notamment dans le Sud. "Il reste uniquement l'équipement du centre ce qui permettra de répondre aux besoins en termes de couverture, de sécurité et de gestion de l'espace aérien jusqu'à l'horizon 2040", a-t-il poursuivi. Aussi, il a indiqué que le taux de trafic aérien en Algérie atteint 506.000 vols/an (268.000 survols et 238.000 vols avec atterrissage sur les aérogares nationales). L'ouverture d'une ligne vers New York à l'étude Rappelant, par ailleurs, l'existence d'un accord sur l'aviation civile entre l'Algérie et le Gabon, et avec le Cameroun, le ministre a fait état d'une étude pour l'ouverture de lignes aériennes vers d'autres destinations à l'instar de New York (Etats-Unis), "une desserte qui fait l'objet d'une étude avec l'organe de l'aviation civile de l'Amérique du Nord. Au sujet du traité "Ciel ouvert" (Open Sky), M. Zaalane a rappelé que l'Algérie était membre de l'Union Africaine (UA) qui a adopté l'Open Sky africain lors du dernier sommet. "Souveraine dans ses décisions, l'Algérie n'est pas tenue d'appliquer ce système et n'a pas encore adhéré à l'Open Sky", a lancé le ministre. Adhérer à cette convention requiert, selon M. Zaalane, plus de force et d'organisation dans l'espace aérien, car, ajout-t-il, les prestations en matière du transport aérien à travers l'Open Sky sont caractérisées par une concurrence rude.