Lors d'une conférence de presse animée en marge de cette cérémonie, le ministre a fait savoir que la nouvelle aérogare d'Alger sera inaugurée dans quelques jours, par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, sans toutefois donner une date précise. Afin de moderniser le transport aérien national et renforcer son efficacité, le ministre des Travaux publics et des Transports, M. Abdelghani Zaalane, a installé hier au siège de son département ministériel, deux comités nationaux de l'aviation civile. Il s'agit du Comité national des facilitations du transport aérien (CNTFA), et du Comité national de la sécurité de l'aviation civile (CNSAC). «La création du CNSAC, qui a été présenté au Conseil de gouvernement, au conseil des ministres ainsi qu'au niveau de la commission du transport de l'APN, remplacera l'actuelle direction de l'aviation civile au ministère des transports. Il aura comme mission la régulation, l'exploitation et l'organisation de l'aviation civile dans notre pays», a affirmé le ministre. «L'installation de ces deux comités traduit les efforts déployés par le secteur, dans le cadre du plan d'action du gouvernement et dans la mise en œuvre du programme du Président Abdelaziz Bouteflika», ajoute-t-il. Pour M. Zaalane, ces deux comités vont rendre les activités de transport aérien compatibles aux normes internationales en particulier. «Cette action, qui s'inscrit dans une stratégie globale de développement et de modernisation du transport aérien, prend en compte les exigences relatives au développement des infrastructures aéroportuaires de base, ainsi que la révision et la rénovation du cadre juridique et réglementaire régissant ce domaine», a-t-il affirmé, soutenant que «notre pays a investi, en termes d'infrastructures ou de lois et législations, pour le secteur des travaux publics et des transports». Il rappelle, dans ce cadre, que «sur le plan des infrastructures et installations, nous comptons maintenant 36 aéroports sur le territoire national». «La maintenance et les extensions des aéroports et de leur pistes secondaires et principales se poursuivent et s'accentuent», dit-il, faisant état de la réception de cinq nouvelles tours de contrôle, à savoir celles d'Alger, Oran, Constantine, Ghardaïa et Tamanrasset. Pour cela, dit-t-il, revoir les textes juridiques régissant de telles rénovations dans le domaine demeure incontournable. «L'aérogare d'Alger sera inaugurée par Bouteflika» Lors d'une conférence de presse animée en marge de cette cérémonie, le ministre a fait savoir que la nouvelle aérogare d'Alger sera inaugurée dans quelques jours, par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, sans toutefois donner une date précise. Il assure que tous les travaux sont achevés, à savoir les installations des différents systèmes et programmes de fonctionnement y afférents. «Nous avons même effectué des vols d'essai et des simulations en la matière», a-t-il dit. Pour ce qui est du métro de l'aéroport d'Alger, il rassure que «les travaux de la station du métro sont achevés». Le grand travail qui reste est celui des raccordements avec les tunnels du métro entre El Harrach, l'Aéroport et Bab Ezzouar, a-t-il précisé, révélant qu'il sera opérationnel à l'horizon fin 2022. Concernant la situation actuelle de la compagnie nationale Air Algérie, il rassure que les choses iront bon train. Il précise, dans ce cadre, «Nous avons mis un plan de rénovation de la flotte d'Air Algérie. On va renouveler plus de 20 avions de différents types d'ici 2025. L'Etat a toujours répondu favorablement, quant aux maux financiers et organisationnels, de la compagne Air Algérie, notre patrimoine en transport aérien». Concernant les éventuelles dessertes d'Air Algérie qui coïncideront avec l'ouverture du nouvel aéroport d'Alger, il a annoncé que «Sont actuellement à l'étude, les destinations de Libreville (Gabon), Yaoundé (Cameroun), ainsi que New York (USA)». Dans un autre contexte, qui concerne l'ouverture au privé du transport maritime de marchandises, il a signalé qu'«actuellement 97% de ce secteur est occupé par des firmes étrangères. Pour cela, nous avons ouvert le secteur au privé national». Il a, dans ce sens, annoncé qu'un opérateur privé réceptionnera, en mars ou avril prochains, un grand navire de transport de marchandises. Ce bateau portera le nom d'Imedghassen. Et pour ce qui concerne l'ouverture au privé du transport aérien de marchandises, il fait savoir que quatre demandes sont déposées par des opérateurs privés pour investir dans le domaine. M. Zaalane a affirmé que quelques 268.000 survols et 238.000 vols ont été enregistrés en 2018. Soit un total de 506.000 vols/an. Les missions des deux comités La mise en place du Comité national de facilitation du transport aérien (CNTFA) permettra de se mettre en conformité avec les exigences de l'Organisation de l'aviation civile internationale (l'OACI), en matière de facilitation du transport aérien, prévues par la convention de Chicago, intitulée Facilitation, notamment les dispositions de la norme 8.19, selon une fiche technique sur le nouveau comité de l'aviation civile installé hier, par le ministre du ministère des travaux publics et des transports, Abdelgahni Zaalane. Pour cela, selon toujours le même document, l'OACI recommande aux Etats, d'instaurer une étroite coordination entre les programmes nationaux de facilitation et de sûreté de l'aviation civile, et de désigner certains membres des comités de facilitation dans les comités de sûreté. Pour ce qui est des principales missions du CNFTA, la même source affirme que «les tâches suivantes du CNTFA sont d'émettre un avis sur le programme national de facilitation du transport aérien et de veiller à sa mise en œuvre, assurer la coordination et le suivi des activités de facilitation entre les différents intervenants d'aéroports et d'aéronefs, émettre un avis sur la réglementation concernant la facilitation du transport aérien, établir un bilan annuel de l'exécution du programme national de facilitation du transport aérien et de ces recommandations». Dans un autre cadre, le CNFTA vise à rehausser les procédures pour faciliter le mouvement des aéronefs, membres d'équipage, passagers, marchandises, bagages, articles postaux et provisions de bord, en éliminant les obstacles et délais non nécessaires, en plus de rehausser l'efficacité, la productivité et la qualité des services du transport aérien civil. Concernant le Comité National de Sûreté de l'Aviation Civile (CNSAC), celui-ci permet de coordonner les activités de sûreté entres les différentes interventions, veiller à l'élaboration et à la mise en œuvre du programme national de sûreté de l'aviation civile, valider le CNSAC et assurer sa mise à jour. Etudier les prépositions formulées par les comités locaux de sûreté d'aéroport et arrêter les mesures appropriées. Emettre des avis sur toutes questions liées à la sûreté de l'aviation civile sous forme de recommandations. Pour ce qui est de son objectif essentiel, le programme national de sûreté de l'aviation civile nommé PNSAC, a pour objet de récapituler les références réglementaires relatives à la sûreté de l'aviation civile, de décrire l'organisation des services de l'Etat et leurs missions, de préciser les mesures et les moyens, de décrire les dispositions applicables en matière de contrôle qualité. Il a également pour but de préciser l'organisation, les procédures et pratiques, pour riposter rapidement à toute menace contre la sûreté de l'aviation civile.