Mustapha Kateb, disparu le 28 octobre 1989, aura passé plus de 50 ans de sa vie au service de l'action théâtrale en Algérie. Sa longue carrière était soutenue par le souci permanent de donner à la pratique du 4e art une assise académique, celle-là même qui continue d'animer l'enseignement du théâtre dans les nombreux instituts nationaux spécialisés dont il est à l'origine, ainsi que dans les écoles et les universités. Mustapha Kateb, marque ses débuts dans le théâtre en 1936, d'abord à la radio, puis en créant la troupe,"Alif, Ba" avec entre autres, Allal El Mohib, Abdellah Nekli et Sid Ali Fernandel, avant de rejoindre l'ensemble "El Motribiya", dirigée par le doyen du Théâtre national algérien, Mahieddine Bachtarzi. Le comédien Kateb récidive une dizaine d'années plus tard, en constituant la troupe, "El Masrah", bien après "El Masrah El Djazaïri", distinguée à plusieurs festivals internationaux durant les années 1950, l'ex. Union Soviétique et quelques pays de l'Europe de l'est, notamment. Il mettra à profit son passage au Conseil populaire de la ville d'Alger (1985-1988), à l'ouverture du Conservatoire de la ville d'Alger et donnera également le coup d'envoi à la construction de cinq complexes culturels dans plusieurs quartiers de la ville. Vouant sa vie au service de la culture en Algérie, Mustapha Kateb, a fait partie de la deuxième génération d'hommes de théâtre, après celle de Mahieddine Bachtarzi, Ali Sellali (dit Allalou), Rachid Ksentini et Mohamed Touri. Au-delà du théâtre, Mustapha Kateb a été distribué dans plusieurs films algériens, avant de revenir en 1988 à la direction du TNA. Il décèdera le jour même de la disparition d'un autre grand nom de la culture algérienne, son cousin, le romancier et dramaturge Kateb Yacine.