Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé qu'il allait s'entretenir vendredi avec le secrétaire d'Etat américain sur le crash du Boeing ukrainien près de Téhéran qui a entraîné la mort de 176 personnes. "La thèse d'un missile frappant l'avion n'est pas exclue, mais elle n'est pas confirmée non plus", a indiqué Volodymyr Zelensky sur sa page Facebook, annonçant l'entretien téléphonique avec le chef de la diplomatie américaine. Zelensky a réitéré l'appel ukrainien de la veille aux Occidentaux à fournir les éléments indiquant, selon eux, que le Boeing s'est écrasé à la suite d'un tir de missile sol-air iranien. "Nous appelons tous nos partenaires internationaux - en particulier les gouvernements des Etats-Unis, du Canada, de Grande-Bretagne - à fournir données et preuves concernant la catastrophe à la commission d'enquête", a-t-il écrit. Le secrétaire du Conseil de sécurité et de défense ukrainien, Oleksiy Danilov, avait indiqué jeudi que quatre pistes étaient à l'étude pour expliquer le crash: un tir de missile sol-air de type TOR, une collision avec un drone ou un objet volant, un accident dû à un incident technique, et une explosion "terroriste" due à une bombe à bord de l'appareil. Les chefs des gouvernements canadien et britannique, Justin Trudeau et Boris Johnson, ont tous les deux faits état d'"informations" indiquant que les forces iraniennes avaient pu abattre par erreur l'avion qui assurait la liaison entre Téhéran et Kiev. L'Iran a parlé jeudi de "mises en scènes douteuses" après des déclarations notamment du Canada sur un possible tir de missile iranien contre l'avion ukrainien. Les autorités iraniennes ont exhorté vendredi toutes les parties concernées à contribuer à l'enquête sur cet accident. Le Bureau canadien de la sécurité des transports (BST) a annoncé jeudi avoir été invité par l'Iran à se rendre sur le site de la catastrophe qui a coûté la vie à 176 personnes, dont au moins 63 Canadiens. La catastrophe est survenue mercredi, peu après des tirs de missiles par Téhéran sur des bases utilisées par l'armée américaine en Irak.