Les mesures "judicieuses" prises pour faire face à l'épidémie de Covid-19 et l'accompagnement des entreprises ont permis de "sauver les emplois dans le secteur formel" en période de crise sanitaire, a indiqué le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Salim Labatcha. Dans un entretien à l'APS, M. Labatcha a précisé que "les emplois dans le secteur formel ont été sauvés" pendant la crise sanitaire engendrée par la pandémie de nouveau coronavirus grâce aux mesures "judicieuses" prises pour y faire face, ajoutant que quelques petites entreprises, notamment dans le secteur privé, avaient "accusé un retard dans le versement des salaires" de leurs travailleurs pendant des périodes allant de trois (3) à quatre (4) mois. Les entreprises en difficulté financière en raison de la crise sanitaire "ne sont pas nombreuses", a-t-il dit, soulignant qu'un "dialogue" était engagé entre les responsables de ces entreprises et certains ministères pour faire le point sur leur situation et prendre les mesures qui s'imposent. Ce dialogue, a-t-il expliqué, s'inscrit dans le cadre des consultations pour la prise en charge des préoccupations exprimées par les entreprises impactées dans les secteurs des transports, du tourisme et de l'agriculture. Le Secrétaire général de l'UGTA a également évoqué les répercussions de la pandémie sur l'économie nationale et les revenus de certaines entreprises, d'autant, a-t-il dit, que la crise sanitaire est intervenue dans un contexte déjà difficile en raison de la chute des prix du pétrole. Pour M. Labatcha le plus important en cette conjoncture est d'atténuer ces répercussions de manière à les rendre "le moins nuisibles possible", le principal objectif étant la préservation de la sécurité et de la santé du citoyen en premier lieu, le versement des salaires et la préservation des emplois. Il a cité, dans ce cadre, les mesures prises par le Gouvernement en coordination avec les partenaires sociaux et les opérateurs économiques pour faire face à la pandémie du nouveau Coronavirus, les qualifiant de mesures "judicieuses", "responsables" et "ciblées", notamment celles liées aux dispositions sanitaires préventives pour protéger les citoyens de l'épidémie, ainsi que les mesures visant à assurer la viabilité des établissements, préserver la main-d'œuvre et verser les salaires aux travailleurs Le même responsable a souligné que certaines de ces mesures visent également à "encourager" les acteurs du secteur informel à déclarer leurs activités auprès de la Sécurité sociale afin qu'ils puissent bénéficier des mesures liées à la réduction de la charge sur les travailleurs en ces circonstances, et à l'avenir, des services de la Sécurité sociale à l'instar des congés maladie et le remboursement pour cause de maladie. Lire aussi: Belhimer reçoit le président de l'Association des Oulémas musulmans et le SG de l'UGTA Il a estimé que certaines de ces mesures incitatives contiennent "des carences" car elles obligent cette catégorie (activant dans l'informel) d'"obtenir un document confirmant l'autorisation d'activité pour une période de deux ans auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS)", appelant à la nécessité de "revoir " cette procédure, qu'il a qualifiée de "prohibitive". M. Labactha a affirmé que plusieurs réunions et rencontres avaient été tenues entre les parties concernées pour étudier les modalités de "réouverture progressive" de certaines activités qui avaient été suspendues dans le cadre des mesures préventives de lutte contre la pandémie de Covid-19, soulignant que "le recours à la relance de ces activités se fait parallèlement au renforcement des mesures sanitaires préventives pour assurer la sécurité et la protection des citoyens". A ce propos, le SG de la centrale syndicale a fait état de la «relance de certaines activités avec un taux de 50% » en vue d'alléger la surcharge qui pèse sur l'économie, assurer les salaires aux travailleurs et préserver les emplois. S'agissant des différents moyens de transport inter-wilayas, M. Labatcha a appelé à l'accélération de la relance de cette activité », rappelant que les mesures adoptées pour faire face à la pandémie visaient la préservation de la santé du citoyen en premier lieu, cependant la situation actuelle au vu de la persistance de la pandémie, impose la prise de mesures préservant le citoyen d'une part, et la relance de cette activité d'autre part, dans le but de préserver les emplois. La centrale syndicale dénonce la résolution du PE Le même responsable a affirmé que l'UGTA dénonçait la résolution du Parlement européen (PE) sur la situation des droits de l'homme en Algérie, ajoutant que ce parlement «feint d'ignorer la situation des droits de l'homme au Sahara Occidental et garde son silence face aux violations de ces droits en France et dans d'autres pays européens ». M. Labatcha a plaidé pour "l'entame de concertations pour la révision de l'accord d'association avec l'Union européenne (UE) en tenant compte des intérêts de l'Algérie ». S'agissant des violations marocaines dans la région d'El Guerguerat au Sahara Occidental, le même responsable a indiqué que la position de la centrale syndicale était en droite ligne de celle de l'Algérie, déplorant le "silence assourdissant" de certains pays qui "donnent des leçons en matière de libertés et de droits de l'homme".