La ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Houyam Benfriha a mis l'accent, mercredi devant les membres de la Commission des finances et du budget à l'Assemblée populaire nationale (APN), sur l'impératif pour son secteur de mettre à jour les spécialités, faisant part de "l'impossibilité d'organiser un Baccalauréat professionnel qui n'est pas admis au sein de la société". Lors du débat sur l'avant-projet de loi portant règlement budgétaire de l'exercice 2018, Mme Benfriha a jugé nécessaire d'actualiser les spécialités eu égard à l'importance de la Formation professionnelle dans le développement socioéconomique, affirmant que "le Bac professionnel serait plutôt un projet de la société civile, car étant non qualifiant et mal accepté voire même rejeté par la société". Se refusant de présenter un projet "voué à l'échec", la ministre a fait savoir son département avait élaboré les programmes fondamentaux de cet examen, y compris le cadre juridique, signalant par la même que la formation des apprentis n'avait pas encore démarré par manque d'infrastructures en mesure de répondre à ce besoin. De surcroît, elle déplore, lors de sa prise de fonctions, de ne pas avoir trouvé de curricula unifiés ni de programmes actualisés et ficelés par le Conseil scientifique. Evoquant l'avant-projet de loi portant règlement budgétaire de l'exercice 2018, Mme. Benfriha a rappelé que la Formation professionnelle avait bénéficié de 46,840 milliards Da au titre du budget de fonctionnement, soit 1,14% de l'ensemble des crédits du budget de fonctionnement de l'Etat hors charges communes. Lire aussi: Les programmes relatifs au baccalauréat professionnel arrêtés "avant la fin de la prochaine semaine" Le secteur a perçu, selon la même responsable, un crédit supplémentaire de 1,861 milliards Da du budget des charges communes. Il a bénéficié également d'un transfert de crédits d'un montant de 20.866 millions DA dédiés à couvrir le déficit enregistré en matière de salaires et différentes indemnités, portant ainsi les affectations du ministère au titre de l'exercice 2018 à 48.701 mds DA, a ajouté la ministre. Les affectations finales ont augmenté de 366.400 millions DA soit 0.79% par rapport à l'exercice 2017, alors que les taux de consommation ont légèrement augmenté entre 2017 et 2018 de 366.407 millions DA, soit 0.76%, a précisé la ministre. Dans le même sillage, Mme. Benfriha a fait état de 67.772 postes budgétaires ouverts au titre de l'exercice 2018, soit 695 nouveaux postes, expliquant que cette hausse était due à la réalisation 20 nouvelles structures de formation. Trente-cinq (35) postes budgétaires ont été consacrés au recrutement des enseignants de tamazight, a-t-elle ajouté. La ministre a rappelé la réalisation, en 2018, de 03 instituts d'enseignement professionnel d'une capacité de 3000 places pédagogiques et 900 lits, outre dix (10) instituts nationaux de formation professionnelle d'une capacité de 3000 places pédagogiques et 1900 lits.