Le coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a exhorté lundi les Israéliens et les Palestiniens ainsi que la communauté internationale à rester engagés et à lutter pour la paix dans la région. "En quittant ce bureau, je reste fermement convaincu que le monde ne peut pas laisser la situation sans surveillance", a-t-il déclaré au Conseil de sécurité lors de son dernier exposé en sa qualité actuelle. Malgré les différences, a-t-il souligné, personne au sein de la communauté internationale n'a remis en question le fondement selon lequel toute résolution du conflit doit être basée sur une solution à deux Etats, avec des dispositions sécuritaires et économiques appropriées, obtenues grâce à des négociations directes et facilitées par la communauté internationale. "Malgré tous nos efforts collectifs, le seul moyen de sortir de la réalité à un seul Etat à laquelle nous sommes de plus en plus confrontés sur le terrain est l'engagement entre les parties et non la violence". Aujourd'hui, a-t-il poursuivi, l'heure n'est peut-être pas aux grandes initiatives internationales, mais à la prise de mesures -peut-être petites, parfois audacieuses- qui protègent cet objectif de deux Etats, côte à côte dans la paix et la sécurité, et qui créent les conditions d'un accord. Il est peut-être temps aujourd'hui d'admettre que les Israéliens et les Palestiniens doivent se livrer à une introspection et voir ce qu'ils peuvent faire, à la fois en coordination et indépendamment les uns des autres, pour protéger l'objectif d'une paix durable, a-t-il ajouté. "Je crois fermement que l'objectif d'une paix juste et durable entre les peuples israélien et palestinien reste réalisable grâce à des négociations qui peuvent être assurées avec la médiation du Quartette du Moyen-Orient et des partenaires arabes essentiels", a-t-il conclu. Nickolay Mladenov sera remplacé par le Norvégien Tor Wennesland en janvier et deviendra alors l'envoyé spécial de l'ONU pour la Libye.