Le président palestinien Mahmoud Abbas s'est prononcé mercredi sur la situation dans les territoires occupés lors d'une réunion spéciale du Conseil des droits de l'homme à Genève, et a réitéré son appel à mettre son peuple sous protection internationale contre les attaques israéliennes qui ont coûté la vie à plus de 50 Palestiniens. M. Abbas a appelé la communauté internationale à créer de toute urgence "un régime de protection internationale du peuple palestinien", dénonçant des exécutions extra-judiciaires menées par les forces de l'occupation israéliennes. "Il est essentiel que chacun assume ses responsabilités avant qu'il ne soit trop tard, je pense notamment aux Nations unies (...) et aux Etats membres de l'ONU", a déclaré M. Abbas, s'exprimant lors de la réunion spéciale demandée par les Palestiniens, la deuxième du genre depuis la création de l'agence onusienne en 2006. Depuis sa création, il y a 9 ans, le Conseil des droits de l'homme ne s'est rassemblé qu'une seule fois en "réunion spéciale", c'était à l'occasion de la venue de la présidente du Chili, Michelle Bachlet en 2007. "Cette session de courtoisie" en faveur des Palestiniens s'est tenue donc malgré qu'elle ne soit pas du goût du représentant israélien auprès de l'ONU à Genève, qui dit s'attendre à ce qu'Israël va encore être accusé de tous les maux". M. Abbas réclame à nouveau l'arrêt de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée avant toute reprise d'éventuelles négociations de paix entre la Palestine et Israël à lesquelles a appelé le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Les négociations de paix entre les deux parties ont été suspendues le mois de mars dernier 2014 après 9 mois de négociations qui n'ont abouti à aucun résultat palpable. La liste des victimes s'allonge Les forces d'occupation continuent leurs attaques dans les territoires palestiniens occupés tuant 64 Palestiniens depuis le début du mois en cours, dont 14 enfants, soit 23.4%, à cela il faut ajouter les atteintes aux droits de l'homme et au droit international. Le ministère de la Santé palestinien fait était également de 7200 blessés dans la foulée des tensions autour de la mosquée d'al-Aqsa. Plus d'un millier de Palestiniens ont été arrêtés par l'armée d'occupation israélienne depuis le déclenchement, le 1er octobre, de la spirale des violences en Cisjordanie et à El Qods-est occupées, et qui a gagné la bande de Ghaza. Selon le Club des détenus palestiniens, 87 Palestiniens arrêtés ont été placés en détention administrative, un régime extrajudiciaire décrié par le Club. Ceci en sus des incursions dans les maisons de familles palestiniennes sous prétexte qu'un des leurs soit auteur d'une attaque contre des colons israéliens. Un document du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a signalé le début du mois de septembre un plan israélien qui cherche à détruire 11.000 bien palestiniens en Cisjordanie. Inquiétude de la communauté internationale Les représentants du Quartet pour le Moyen-Orient, (Nations Unies, Etats-Unis, Union européenne (UE), Russie) ont exprimé de profondes inquiétudes concernant l'escalade continue des tensions entre Israéliens et Palestiniens. Le Quartet condamne tout acte de terrorisme et de violence contre des civils", ont indique le ministre russe des Affaires étrangères, Sergeï Lavrov, la chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini, le coordinateur de l'ONU pour le Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, et le secrétaire d'Etat américain, John Kerry. Le Quartet a réaffirmé son engagement à agir en coordination avec les acteurs régionaux et internationaux afin de stabiliser la situation et de soutenir "une résolution juste, globale et durable" du conflit israélo-palestinien. Le royaume jordanien, gardien de l'esplanade des Mosquées à El-Qods occupée selon le statu quo de 1967, accuse Israël d'être derrière la dernière escalade avec les Palestiniens en voulant modifier les règles régissant l'accès à ce site sacré, troisième lieu saint de l'islam. Une résolution sur la Palestine critiquant notamment la politique d'Israël à El Qods occupée a été votée mercredi dernier à l'Unesco, dans une version expurgée d'une revendication initiale sur le Mur des Lamentations qui avait suscité la colère de l'Etat hébreu. La résolution votée, "condamne fermement les agressions israéliennes et les mesures illégales limitant la liberté de culte et l'accès des musulmans au site sacré de la mosquée al-Aqsa". La rédaction initiale du texte, déposé par l'Algérie, l'Egypte, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Maroc et la Tunisie, avait suscité mardi l'ire d'Israël et l'inquiétude de la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, opposée à une remise en cause du statut des Lieux saints de Jérusalem.