Les installations ferroviaires ont enregistré durant l'année 2020 plus de 233 actes de malveillance qui ont causé des pertes considérables à la Société Nationale des Transports Ferroviaires (SNTF), a affirmé, lundi à Alger à l'APS l'Assistant du DG de la SNTF, Abdelouahab Aktouche. "Il y a parmi ces actes de malveillance, 25 actes sur les câbles électriques, 80 sur les appareils de voie et 52 actes sur les appareils de transmission et les signaux, qui ont gravement impacté la marche des trains et causé des perturbations sur leurs horaires de service", a précisé M. Aktouche. Le responsable a signalé, dans le même cadre que depuis la reprises des activités des trains des voyageurs, la SNTF a enregistré des "perturbations" sur les horaires des trains, notamment sur les navettes Alger/Thénia, Alger/El Afroun et Alger/Zéralda et ce à cause de ces actes malveillants. "Ces perturbations sont causées principalement par des actes de malveillance et de vandalisme commis sur les installations de signalisation ferroviaires", a-t-il expliqué. Selon M. Aktouche, il s'agit, notamment de vols de câbles électriques et d'équipements posés tout au long de la voie ferrée et particulièrement dans les endroits isolés. "Ces actes de malveillance ont causé des dérangements de signalisation qui obligent les conducteurs à réduire la vitesse du train à 30 km/h, afin de préserver la sécurité du train et de ses passagers, comme l'exige la réglementation", a tenu à préciser le même responsable. En plus de ces actes malveillants, des accidents surviennent parfois, au niveau de ces voies ferrées qui sont utilisées comme des espaces de jeux par des enfants ou des adolescents, a t-il déploré. Il a signalé que ces actes surviennent tout le long de la voie ferrée (4600 km) et particulièrement dans les régions isolées. Urgence de mettre en place "la police des chemins de fer La SNTF a mis au point une brigade canine tout en coordonnant ses efforts avec les services de sécurité pour faire cesser ou réduire ces actes malveillants, cependant ceci demeure insuffisant pour faire face à ce phénomène", a souligné M. Aktouche. Il devient, ainsi urgent de mettre en place "la police des chemin de fer" et l'a dotée des "outils nécessaires" pour faire cesser ces actes et préserver la SNTF qui relève du domaine publique ferroviaire. La protection et la sauvegarde de ce domaine publique ferroviaire incombe à toutes les autorités publiques, ainsi qu'à tous les citoyens qui doivent le préserver. "Il n'est pas facile de contrôler et protéger 4.600 km de voie ferrée, c'est pour cela qu'il faudrait l'implication de tous pour faire face à ce fléau", a-t-il martelé.