Le ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Salem Ould Salek, s'est rendu vendredi en Namibie où il a transmis une lettre au président namibien, Hage Geingob, exprimant la gratitude des sahraouis pour la solidarité témoignée à leur cause par les autorités de ce pays. Dans cette lettre, la RASD adresse ses remerciements à la Namibie pour son "soutien continu" au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance, indique la presse namibienne. Dans une déclaration accordée à la presse namibienne, le chef de la diplomatie sahraouie a remercié la Namibie pour ses positions en faveur de "la libération et de la décolonisation de l'Afrique" ajoutant qu'en tant qu'Africains "nous ne pouvons accepter qu'un pays africain colonise un autre pays africain". Mohamed Salem Ould Salek a considéré la présence marocaine dans les territoires sahraouis, comme une "agression contre le peuple sahraoui, contre toute l'Afrique, contre les valeurs partagées par les Africains et contre l'acte constitutif (de l'UA)". "Nous sommes prêts à négocier avec le Maroc dans le cadre des résolutions et des décisions de l'UA, mais le Maroc refuse (cette option) et continue à gagner du temps. Malheureusement, la guerre a repris à cause de l'intransigeance du Maroc et de ceux qui se tiennent derrière la politique agressive et expansionniste de ce pays", a-t-il ajouté. Le président namibien a exprimé, lors de différents sommets africains, notamment, son refus de l'annexion des territoires sahraouis par le Royaume du Maroc, appelant à l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental, considéré comme la dernière colonie en Afrique. "L'Union africaine ne peut atteindre les objectifs qu'elles s'est fixés dans son agenda 2063 en l'absence de liberté totale pour tous les peuples africains", avaient affirmé Hage Geingob, lors de la conférence de solidarité avec le peuple sahraoui tenue en mars 2019, à Pretoria. L'agenda de l'UA 2063, adopté lors du 24ème sommet de l'UA en 2015, vise notamment à assurer la bonne gouvernance, la démocratie, le respect des droits humains et la justice en Afrique.