Un hommage appuyé a été rendu jeudi à Mohamed-Tahar Benmahmoud, l'un des pionniers du Croissant-Rouge algérien (CRA) par l'association Waha d'aide aux malades du cancer de Constantine. Organisée au siège de Dar Waha, à la circonscription administrative Ali Mendjeli, la cérémonie d'hommage a été l'occasion pour les membres de l'association, des donateurs ainsi que des acteurs de la société civile de manifester leur reconnaissance envers ce "grand humaniste" qui œuvre depuis les années 1970 à venir en aide aux personnes en situation de vulnérabilité. Dans une allocution prononcée à l'occasion, M. Benmahmoud a exprimé son "bonheur et la chance d'avoir participé à l'action sociale et humanitaire à travers le Croissant-Rouge algérien", appelant, en ce sens, à "encourager et faire éclore l'esprit de militantisme dans l'action sociale et humanitaire au sein de la société". De son côté, Ali Abdennour, président du comité du CRA de la wilaya de Constantine et membre également du Conseil national, a affirmé que "Mohamed-Tahar Benmahmoud est l'un des pionniers et l'unique survivant du bureau du Croissant-Rouge algérien de Constantine, créé en 1962 avant celui d'Alger", saluant à cet effet son "parcours humanitaire au service des plus vulnérables". En marge de la cérémonie d'hommage, M. Benmahmoud, présentement président d'honneur du CRA local, a fait part à l'APS de sa "fierté" quant à l'hommage que l'association lui a rendu, mais "surtout pour l'action qui est faite avec l'objectif de sensibiliser la société algérienne dans cette activité de bienfaisance", a-t-il dit. "Il ne faut pas que nous soyons en reste par rapport aux autres nations et montrer au monde que les Algériens sont capables de réaliser beaucoup de choses grâce à l'esprit de solidarité", a-t-il ajouté. Né le 15 janvier 1937 à Constantine, Mohamed Tahar Benmahmoud a réussi à obtenir la création à Constantine d'un centre d'appareillage orthopédique initié par la Croix-Rouge suédoise qui avait équipé à l'époque des centaines voire des milliers de personnes amputées venant particulièrement de l'Est, mais aussi d'autres régions du pays, a-t-on indiqué. En octobre 67, il s'était rendu au Caire pour accueillir et raccompagner un groupe de jeunes étudiants algériens, retenus à Naplouse par des israéliens et libérés sous l'égide du comité international de la Croix-Rouge (CICR), avant de devenir en 1967, vice-président du comité national du Croissant-Rouge algérien, a-t-on souligné.