Le président du Comité international de la Croix-Rouge (Cicr), Peter Maurer, s'est félicité, hier à Genève, de la qualité es relations entre l'Algérie et le Comité. «Je dis combien nous sommes contents de la coopération entre l'Algérie et le Cicr qui s'est beaucoup développée ces derniers temps, notamment avec deux visites que j'ai effectuées en Algérie», a déclaré à la presse nationale le président du Cicr à l'issue d'un entretien avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra. M. Maurer s'est réjoui de recevoir le ministre algérien avec qui, a-t-il dit, «Nous travaillons très bien ensemble» sur le droit international humanitaire et dans bien d'autres aspects. Il a ajouté que la rencontre a permis aux deux parties d'«échanger pas mal de points de vue, notamment sur les conflits de la région, sur la Syrie et sur l'impact de la crise sur la stabilité régionale», soulignant qu'il est «particulièrement intéressé» d'avoir les avis et les interprétations du ministre algérien. «Je rentre de Syrie et c'est l'occasion pour moi d'évoquer avec M. Lamamra les efforts du Cicr pour accroître notre surface opérationnelle dans ce conflit qui touche une population civile en Syrie et qui nous préoccupe énormément», a-t-il soutenu. De son côté, Ramtane Lamamra a tenu à rappeler que la relation de l'Algérie avec l'humanitaire «relève de l'histoire, de la culture et de l'engagement, symbolisé par l'Emir Abdelkader qui est l'un des pionniers de l'action humanitaire». «Il faut rappeler ici que l'ambition des pères fondateurs et les continuateurs de cette action du Cicr c'est de travailler d'arrache-pied avec dévouement et avec l'esprit de sacrifice à humaniser les effets des conflits armés de tout genre», a-t-il dit, soulignant que la mission d'éviter les conflits relève des hommes politiques, des diplomates et autres. «Mais lorsque les conflits sont là, il faut travailler à humaniser pour limiter les conséquences et les effets par rapport aux humains», ajoutera-t-il. A ce titre, le ministre a également rappelé que l'Algérie, en plein guerre de libération, avait adhéré à la convention de Genève «créant ainsi un préalable en matière de droit international». «C'était la première fois qu'un mouvement de libération nationale, représenté par le Gouvernement provisoire de la République algérienne (Gpra), a adhéré aux quatre conventions par conviction et par engagement», a-t-il affirmé, faisant remarquer que l'action a été suivie par les Vietnamiens et la République arabe sahraouie démocratique (Rasd). «Nous apprécions hautement ce que nous faisons ensemble par rapport à notre coopération bilatérale et ce que fait aussi le Cicr à travers le continent africains et le Moyen-Orient», dira M. Lamamra, relevant que lui-même et le président sont connus sur le théâtre africain. «Nous avons toujours apprécié, en tant que partie africaine, ce que fait le Cicr et le fait qu'un hommage soit bien rendu à l'Emir Abdelkader à travers son buste qui honore ce bel édifice du comité», a-t-il ajouté.