Le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) s'est félicité, lundi, des mesures de grâce présidentielle en faveur de nombre de détenus, notamment les candidats impliqués dans des actes de fraude lors des épreuves du Baccalauréat et autres condamnés dans des affaires d'attroupement et de troubles à l'ordre public. Ces mesures intervenant dans le cadre de la célébration du double anniversaire de l'indépendance et de la jeunesse et de la fête de Aïd el Adha "reflètent la volonté de l'Etat algérien, au plus haut niveau, de traiter avec clémence et indulgence même les personnes impliquées dans des crimes bien établis, ce qui confirme l'inexistence de toute notion de vengeance dans le lexique de l'Etat", relève le CNDH. Pour le Conseil, les mesures de grâce présidentielle "sont de nature à servir directement les droits de l'Homme en Algérie, en termes de surcharge carcérale et de réponse aux recommandations des mécanismes internationaux et régionaux des droits de l'Homme quant à l'impérative protection les détenus contre le risque de contamination au nouveau Coronavirus". Par ailleurs, ces décisions "montrent tout l'intérêt qu'accorde l'Etat au droit à l'enseignement et à la formation à travers la récompense des détenus admis aux examens nationaux, poursuit la même source. De même qu'elles "prouvent, sans équivoque que l'Etat veille à adopter, à l'égard des personnes qui ont violé la loi et commis des crimes, une politique de non exclusion en oeuvrant à leur réinsertion sociale et en les aidant à retrouver le droit chemin, souligne le CNDH. Dans ce sillage, le CNDH affirme "suivre avec un grand intérêt la situation des droits de l'Homme en Algérie, notamment pour certaines catégories à l'image des journalistes, des avocats, des syndicalistes et des défenseurs des droits de l'Homme", ajoutant "avoir diligenté des enquêtes sur les affaires qui lui sont parvenues". Dans le cadre de ses prérogatives légales, poursuit le communiqué, "le CNDH a émis des avis et formulé des recommandations et des propositions aux autorités concernées". Lire aussi: Mesures de grâce : le Président Tebboune signe deux décrets présidentiels Il assure, en outre, "oeuvré sans relâche à la mise en avant de la forte volonté politique de l'Etat algérien à placer les droits de l'Homme au cœur de ses politiques et initiatives, en vue de bâtir l'Algérie nouvelle rêvée par les Chouhada et escomptée par les enfants du Hirak béni". Pour rappel, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a décrété récemment des mesures de grâce en faveur de 30 détenus, condamnés définitivement dans des affaires d'attroupement et de troubles à l'ordre public, ainsi que des mesures de clémence complémentaires en faveur de 71 jeunes détenus condamnés pour les mêmes actes. Le président Tebboune a signé également deux décrets présidentiels portant mesures de grâce au profit de 11896 individus condamnés définitivement, et de détenus admis aux examens d'enseignement et de formation professionnelle, selon un communiqué de la Présidence de la République.