D'anciens diplomates ont réitéré samedi à Alger, les fondements de la politique étrangère de l'Algérie basés sur les principes de non-alignement, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la diplomatie. Cette journée coïncide avec une date majeure, celle qui a vu l'Algérie hisser son drapeau à l'ONU, le 8 octobre 1962. Un évènement mémorable dans l'histoire du pays qui a ouvert la voie à la diplomatie algérienne, laquelle a montré sa vigueur et son savoir-faire dans les fora internationaux. En célébration de cette journée, une cérémonie a été organisée au siège du ministère des Affaires étrangères, avec la participation, notamment du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, du Conseiller du président de la République chargé des relations extérieures, Abdelhafidh Allahoum, des anciens ambassadeurs Noureddine Djoudi et Amine Kherbi, et de l'ambassadeur Salah Boucha, modérateur de la table ronde organisée à cette occasion. S'exprimant à l'ouverture de la cérémonie, le ministre a transmis les salutations et les encouragements du président de la République Abdelmadjid Tebboune pour le travail acharné fourni par les diplomates algériens. Pour le chef de la diplomatie, l'activité diplomatique de l'Algérie sera axée au cours des années à venir sur la défense des intérêts de la nation, la contribution à l'instauration de la sécurité et de la stabilité régionales, au renforcement des liens avec l'Afrique et le Monde arabe et à la promotion du partenariat et de la paix dans le monde. "En tant qu'Etat pivot, l'Algérie œuvre à l'instauration de la paix, de la sécurité, de la sécurité et au renforcement de la coopération", a souligné M. Lamamra, rappelant que grâce à son approche innovante et audacieuse en matière de médiation, elle a pu résoudre de nombreuses crises dans les régions arabe et africaine et désamorcer plusieurs conflits dans le monde". Faisant observer que cette démarche sereine et efficiente a permis à la diplomatie algérienne d'être une référence en terme de promotion du dialogue et de négociation entre parties et un pays exportateur de paix et de stabilité au niveau régional et mondial, il a rappelé le rôle de l'Algérie dans la résolution du conflit frontalier entre l'Irak et l'Iran en 1975, de la crise de l'ambassade américain à Téhéran (Iran) en 1981 et du conflit armé entre l'Ethiopie et l'Erythrée en 2000. Intervenant au cours de la table ronde, l'ambassadeur Amine Kherbi, a relevé que l'Algérie avait puisé "des principes de non- alignement" pour les fondements de sa politique étrangère". "Ces principes traduisent sa vocation militante et patriote d'hier et garantissent aujourd'hui son indépendance", enchaîne le diplomate. "Celui qui s'interroge sur la place de l'Algérie dans le monde doit jeter un regard sur le chemin parcouru depuis l'indépendance de notre pays", dit-il, estimant qu'une "prise en compte du passé pour éclairer le présent, reste nécessaire pour "reprendre le chemin en main". M. Kherbi a, par ailleurs, loué les efforts de l'Algérie, par sa présence et son activité diplomatiques, citant entre autres sa contribution dans l'enrichissement de la politique de non-alignement mais aussi dans le lancement de la coopération sud-sud, se félicitant de "la constance" de sa politique étrangère et de la "cohérence" de ses actions entreprises. Pour le diplomate, "une analyse de comportement de la diplomatie algérienne fait ressortir la mise en œuvre d'une politique indépendante fondée sur les principe de non ingérence et de non intervention, de non-recours à la menace ou à l'usage de la force, de non-ingérence dans les affaires des Etats, du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes". Cette diplomatie, a-t-il poursuivi, "défend les causes justes et elle demeure attachée au dialogue et aux règlement des conflits (...) Elle est un partenaire de qualité pour nouer les liens nécessaires à la relance du dialogue". De son côté, l'ancien ambassadeur Noureddine Djoudi a salué les efforts déployés par la diplomatie algérienne dans la défense du pays aux côtés de l'armée nationale populaire. La diplomatie a été une " importante arme" pendant la guerre de libération nationale, contribuant à la défense de la cause algérienne devant les tribunes internationales, relevant que "la diplomatie d'aujourd'hui renoue avec celle de la guerre de libération". Au terme de la cérémonie, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a honoré plusieurs ambassadeurs à la retraite, en reconnaissance de leur apport à la politique étrangère de l'Algérie.