Profitant de la célébration de la Journée nationale de la diplomatie, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a esquissé, hier, les contours de ce que devrait être la diplomatie algérienne à l'avenir. "Il est logique que l'activité diplomatique de notre pays soit axée, au cours des années à venir, sur la défense des intérêts de la nation, la contribution à l'instauration de la sécurité et de la stabilité régionales, le renforcement des liens avec l'Afrique et le Monde arabe et la promotion du partenariat et de la paix dans le monde", a, en effet, écrit le chef de la diplomatie dans une lettre adressée aux fonctionnaires de son département ministériel et à la presse. Pour Ramtane Lamamra, la sécurité nationale "est intrinsèquement liée à la capacité de l'appareil diplomatique à anticiper les événements et à déceler les menaces extérieures". Il a, dans ca cadre, mis en avant "le rôle capital et central de la diplomatie algérienne dans la stratégie de sécurité nationale, et ce, en veillant, aux côtés des services de sécurité, à la préservation de l'intégrité territoriale, de l'indépendance et de la souveraineté et de l'unité nationales". Pour commémorer la Journée nationale de la diplomatie qui coïncide avec le 8 octobre de chaque année, date à laquelle Ahmed Ben Bella avait hissé pour la première fois le drapeau algérien au siège des Nations unies, le ministère des Affaires étrangères a notamment organisé une table ronde où l'histoire de la diplomatie algérienne a été passée en revue par des diplomates chevronnés, à l'image de Nouredine Djouadi et d'Amine Kharbi. Au sujet des conflits régionaux, le chef de la diplomatie a insisté sur les efforts que mène l'Algérie pour "le rétablissement de la paix et de la stabilité en Libye". "Outre le soutien au processus de dialogue national, notre pays a œuvré à la création et à l'activation du mécanisme des Etats voisins de la Libye", a-t-il noté. Il a assuré que "l'Algérie demeure attachée à l'intensification de la coordination et de la coopération pour faire aboutir le processus politique en cours dans ce pays frère où nous souhaitons que les prochaines élections permettent effectivement de tourner la page de la crise". "L'Algérie reste disposée à poursuivre ses efforts de soutien à nos frères et à leur permettre de tirer parti de son expérience en matière de réconciliation nationale", a-t-il ajouté. Ces déclarations interviennent le jour de la visite d'Akila Salah, président de l'Assemblée des députés libyens à Alger. Le président du Parlement libyen sollicite, une nouvelle fois, l'aide de l'Algérie pour résoudre la crise dans son pays. "Nous comptons sur l'aide de l'Algérie pour sortir de la crise", a-t-il indiqué à son arrivée à Alger. Avant cela, Alger avait déjà abrité, fin août, une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye. La promesse de tenir une élection présidentielle en décembre a notamment été formulée.