Les ministres des Moudjahidine et des Ayants-droit et de la Poste et des Télécommunications, respectivement Laïd Rebiga et Karim Bibi-Triki ont présidé, mardi à Alger, la cérémonie d'émission d'un timbre-poste, premier du genre, à l'occasion du 75e anniversaire de la création de l'OS. Le timbre a été émis lors d'une conférence, organisée sous le thème "l'OS et le projet de déclenchement de la guerre de libération", avec une oblitération 1e jour illustrée, célébrant l'émission de ce timbre-poste commémorant une étape phare de l'histoire de l'Algérie. La vente anticipée de ce timbre-poste a commencé mardi à 08:00 au niveau de toutes les recettes principales, à travers l'ensemble du territoire national, en attendant la généralisation de la vente à tous les bureaux de poste dans les deux prochains jours. Ce timbre imprimé en 200 000 exemplaires, avec une enveloppe et une fiche technique détaillée traduite en quatre langues, a été conçu par le plasticien Mohamed Guettouche. M. Rebiga a souligné que la commémoration de l'anniversaire de création de l'OS "a été marqué lors de cette manifestation par l'émission d'un timbre-poste, de par sa symbolique et son rôle dans la préservation de ces souvenirs, et le mise en avant de ces importantes étapes historiques, outre sa contribution à la promotion d'une culture historique dans un cadre général auquel le Gouvernement accorde un intérêt particulier dans le cadre de son plan d'action, en application du programme du président de la République concernant la préservation de la mémoire, de l'identité nationale, de la référence historique et la diffusion des hautes valeurs via les différents moyens traditionnels et modernes". Evoquant le sujet de la conférence, le ministre des Moudjahidine a fait savoir que la création de l'OS était un tournant décisif dans l'histoire du mouvement national car elle était l'aboutissement d'une conscience politique et d'une maturité militaire qui ont dicté le changement du mode de combat national", rappelant que l'OS constituait "une école qui a fait sortir des hommes forts convaincus que la liberté s'arrache et ne se donne pas". Pour M. Bibi Triki, le timbre-poste a toujours été un des outils illustrant l'histoire de l'Algérie, d'ou l'intérêt porté par le secteur à ce timbre, soulignant que "chaque halte historique nous donne des enseignements qu'il importe de méditer pour rendre hommage à leurs auteurs". "L'anniversaire de la création de l'OS est une opportunité pour s'inspirer de l'ambition, du génie, de l'engagement et du dévouement de ces héros qui sont des qualités nécessaires pour la réussite et la prospérité", a-t-il ajouté. Deux interventions ont marqué la conférence, à savoir "l'Organisation spéciale: de l'idée à l'action" pour l'universitaire Akli Mohand Oulhadj (maître assistant à l'université de Bouira) et "la symbolique du timbre poste et sa contribution dans l'ancrage de la mémoire nationale" pour l'enseignant universitaire à Alger 3, Mohamed Rezig. En marge de la conférence, une convention de coopération a été signée entre le Centre national des études et de recherches sur le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954 (CNERMN54) et l'Ecole normale supérieure de Bouzareah (ENS), portant sur le renforcement des liens de collaboration et de coordination dans le domaine de l'écriture de l'histoire et de la préservation de la mémoire nationale. Le Centre a abrité également une exposition sur les timbres postaux illustrant les éminentes personnalités algériennes historiques et les principales étapes de l'histoire de l'Algérie, du mouvement national et de la guerre du Premier novembre, en passant par la période de l'indépendance jusqu'à la période de l'édification nationale. Les 15 et 16 février 1947, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) a tenu un congrès qui a entériné la création de l'Organisation spéciale (OS), une organisation militaire secrète qui oeuvrait à la préparation à la guerre de libération par tous les moyens comme la collecte des armes et des fonds, l'entrainement des Algériens au combat et la construction d'un réseau de cellules dans tout le territoire national. La mission de direction et de coordination entre les membres de l'OS a été confiée à Mohamed Belouizdad. Après une année, les membres de l'Organisation ont atteint mille militants. Le 18 mars 1950, la police coloniale française a découvert l'activité de l'OS et a arrêté des centaines de ses membres.