Le Conseiller à la présidence de la République chargé des Relations extérieures, Abdelhafidh Allahoum a présenté, mardi, au nom de la Présidence de la République, ses sincères condoléances et exprimé sa profonde compassion à la famille du moudjahid et ancien ministre, Boudissa Safi, décédé à l'âge de 93 ans. Le défunt, qui figure parmi les premiers moudjahidine à avoir rejoint les rangs de la Révolution algérienne, a adhéré, en tant que militant, au mouvement national à Blida puis en France et fut élu président du syndicat des immigrés qui comptait plus de 1000 travailleurs. Il était chargé du recrutement des jeunes immigrés dans les rangs de la révolution, en sa qualité de membre fondateur de l'UGTA à l'époque. Il fut incarcéré à trois reprises entre 1951 et 1952 pour "activité politique hostile à la France". Safi Boudissa a aidé Ahmed Benbella et Ali Mehsas à s'évader de la prison de Blida, suite à la découverte de l'organisation spéciale (OS) et à l'arrestation de quelques uns de ses fondateurs et militants. En 1958 il a occupé le poste de secrétaire de la délégation de l'UGTA à Tunis. Après l'indépendance, feu Boudissa a poursuivi son militantisme à l'ère de l'édification en occupant le poste de ministre du Travail (1963). Il a monté une coopérative agricole à Blida qui a suscité l'admiration de la délégation accompagnant Fidel Castro lors de sa visite en Algérie (1963). En 1965, le moudjahid s'est éclipsé du paysage politique et a investi dans le domaine agricole, avant de s'installer à la ville de Tiaret jusqu'à ces derniers jours.