Le moudjahid et ancien chef de gouvernement Belaïd Abdesselam, décédé samedi à l'âge de 92 ans, a été inhumé dimanche au cimetière El-Alia, à Alger. Les funérailles se sont déroulées en présence notamment du président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Slimane Chenine, du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, du conseiller à la présidence de la République, Abdelhafidh Allahoum, du ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Tayeb Zitouni, et du wali d'Alger,Youcef Chorfa. Etaient également présents des personnalités politiques, des responsables de partis, des moudjahidine, ainsi que ses proches. M. Djerad a indiqué, au terme de ces funérailles, que le défunt était un «moudjahid qui a contribué à la libération du pays, une figure emblématique, le père de l'industrie algérienne ayant contribué à la restitution des richesses énergétiques du pays. Il était aussi un homme d'Etat qui a formé des milliers de cadres pour l'édification d'un Etat moderne». Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait adressé samedi à la famille du moudjahid et ancien chef de gouvernement, Belaïd Abdesselam, un message de condoléances et de compassion, dans lequel il a salué son long parcours de militantisme au sein du mouvement national, durant la glorieuse guerre de Libération et au service de l'Algérie indépendante. Né en 1928 à Aïn El Kebira, dans la wilaya de Sétif, le défunt fut parmi les premiers militants du mouvement national. Il a été l'un des membres fondateurs de l'Association des étudiants musulmans nord-africains en France (1951-1953) et membre fondateur de l'Union des étudiants musulmans algériens en 1953. Feu Belaïd Abdesselam a rejoint le maquis en 1955 et pris part, en compagnie d'un groupe d'étudiants, à la fondation de l'Union générale des étudiants musulmans d'Algérie (Ugema), contribuant ainsi au lancement de l'appel à la grève des étudiants, le 19 mai 1956. Il rejoint, par la suite, le commandement de la Révolution dans la base ouest, où plusieurs missions lui ont été confiées. En 1958, le défunt s'est vu attribuer plusieurs missions au sein du Gouvernement provisoire, en qualité d'assistant du ministre des Affaires sociales et culturelles, avant d'être nommé en 1961 comme collaborateur dans le cabinet du GPRA, puis chargé des Affaires économiques, juste après le cessez-le-feu. Au lendemain de l'indépendance, le regretté est resté au service de la patrie, en occupant de hauts postes de l'Etat, dont celui de chef de la délégation algérienne dans les accords algéro-français sur les hydrocarbures, Directeur général de la Sonatrach (1964-1965), ministre de l'Industrie et de l'Energie (1965-1977), ministre des Industries légères (1977-1979), et enfin chef de gouvernement (1992-1993). Plusieurs publications dans des revues politiques, économiques et historiques sont également à l'actif du défunt. APS