La sélection algérienne (messieurs/dames) de taekwondo est sortie bredouille de la 19e édition des Jeux méditerranéens actuellement en cours à Oran, après une élimination précoce de l'ensemble des athlètes engagés : 4 messieurs et 4 dames. En effet, mis à part Atoui Saïdi, qui avait réussi à se qualifier en quarts de finale chez les moins de 58 kg, en dominant le Macédonien Marko Avramuski (34-14), aucun parmi les sept autres représentants nationaux dans ces JM n'avait réussi à remporter le moindre combat. Même Assia Kadi, qui s'est faite éliminer en quarts de finale par la Turque Nafia Kus (20-00), ne compte aucune victoire à son actif, car ayant atteint ce tour par simple tirage au sort. Pour ainsi dire, elle a été éliminée dès son premier combat, au même titre que ses six autres compatriotes, en l'occurrence : Islam Guetfaïa (-80 kg), Racha Othmani (-67 kg), Hani Tebib (-68 kg), Abdelmalek Bendaïkha (+80 kg), Nada Baâtouche (-49 kg) et Samia Zeggane (-57 kg). Néanmoins, malgré cette déroute, l'entraîneur national Merdj Zeghdoud a considéré que l'élimination précoce de la grande majorité des représentants nationaux "était prévisible", surtout "en présence de certains grands champions de la discipline. Donc, pour ainsi dire, on s'y attendait, et c'est ce qui a fini par arriver. Avec un tirage au sort plus clément, nous aurions peut-être fait un peu mieux, mais puisque l'ensemble de nos représentants ont hérité d'adversaires coriaces, et dès leur premier combat, la conséquence a été logique" a-t-il considéré. Zeghdoud a regretté le fait que la sélection nationale n'ait disputé aucun tournoi international pendant sa phase préparatoire, pour se donner plus de chances dans ces JM. Selon lui, "beaucoup de choses sont à revoir, surtout si on tient à promouvoir cette discipline, et obtenir de meilleurs résultats à l'avenir" a-t-il espéré. De son côté, la coach des dames, Linda Azeddine a expliqué la déroute du taekwondo algérien aux JM d'Oran par "la jeunesse de l'effectif" et qui selon elle "manquait cruellement d'expérience" pour relever un tel défi. "Nos athlètes sont âgées de seulement 17, ou 18 ans. C'est d'ailleurs la première fois de leur carrière qu'elles participent à un évènement international de cette envergure. Mais ces JM ont été une bonne expérience pour elles, et nous allons continuer à travailler avec l'objectif de nous améliorer encore plus, surtout que les Championnats d'Afrique sont désormais proches" a-t-elle souligné. Pour sa part, l'ancien Directeur des équipes nationales de taekwondo, Samir Maiana, a tenu à souligner le fait que la déroute était due également au fait que "les internationaux algériens ne semblaient pas savoir comment utiliser les nouveaux équipements de type K-PMP, qui appartiennent à la deuxième génération". Il s'agit d'un matériel de pointe, équipé d'une puce électronique, qui enregistre les points automatiquement. "Je pense qu'une meilleure connaissance de ce nouveau matériel aurait peut-être changé la donne" a-t-il insisté. En effet, selon Maiana,"les taekwondoïstes algériens continuent à utiliser exclusivement des équipements de type DAEDO, et ce, depuis les Jeux Africains de 2018, alors que ceux-ci sont largement dépassés par les équipements de deuxième génération K-PMP. Nous avons déjà attiré l'attention sur ce point, y compris au niveau du MJS et du Comité d'organisation des JM ..." .