Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil a reçu, lundi à Alger, une délégation parlementaire européenne conduite par M. Andrea Cozzolino, président de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l'Union du Maghreb arabe et coprésident de Commission parlementaire mixte (CPM) "Algérie-Union européenne", indique un communiqué du Conseil. La rencontre a permis "de passer en revue les relations politiques et économiques entre l'Algérie et l'UE et les voies et moyens des Parlements algérien et européen de les hisser et de les intégrer dans une démarche qui servira les peuples des deux rives dans le cadre du principe gagnant-gagnant", précise le communiqué. Le président du Conseil de la nation a mis en avant "l'attachement du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, depuis son accession au pouvoirs, à concrétiser ses 54 engagements électoraux", en tête desquels l'amendement approfondi de la Constitution en vertu de laquelle un grand espace a été dédié aux libertés individuelles et aux droits de l'homme, sans oublier son attachement à redonner à la diplomatie algérienne la place qui lui sied, note la même source. Insistant sur les "deux principes indéfectibles de la diplomatie algérienne à savoir le respect de la souveraineté des Etats et la non ingérence dans leurs affaires", M. Goudjil a rappelé "les tentatives de certains de porter atteinte à cette souveraineté sous prétexte de la protection des droits de l'homme et de la défense du respect des principes démocratiques dans le cadre d'une interprétation étriquée émanant de la subjectivité par rapport à ces deux concepts". Le président de la Chambre haute du Parlement a soutenu que la glorieuse Révolution du premier Novembre "a éclaté pour la liberté et les droits de l'homme ainsi que le droit des peuples à l'autodétermination, un principe que l'Algérie a plaidé dans les fora internationaux, comme le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination conformément à la légalité internationale et celui du peuple palestinien à établir un Etat indépendant avec El Qods pour capitale". A ce propos, M. Goudjil a invité l'UE à "assumer ses responsabilités" vis-à-vis des deux causes et au "dialogue franc en matière de conflits aux niveaux méditerranéen, territorial et continental" poursuit le communiqué. Il a également évoqué "l'impératif respect de la décision politique indépendante des Etats", ajoutant que "l'Algérie veille scrupuleusement à renforcer la résilience de l'économie nationale", rappelant l'adoption par le parlement algérien de la loi sur l'investissement qui permet aux investisseurs étrangers directs d'accéder aux marchés algériens et africains. De son côté, M. Cozzolino a affirmé "le soutien par l'instance législative européenne des efforts visant à approfondir les relations entre l'Algérie et l'UE et à établir une coopération spéciale basée sur la confiance, le respect mutuel et les intérêts communs, en fonction de la nouvelle situation géopolitique mondiale", soulignant sa détermination à "insuffler un nouvel élan aux relations bilatérales entre les deux parlements". A ce sujet, le président de la délégation parlementaire européenne a affirmé que "le rôle de l'Algérie sur la scène internationale est désormais plus influent", citant le fait que l'Algérie est sans cesse "citée dans les discours de nombre de dirigeants européens, au vu de la "crédibilité de ses politiques dans la région et de par le monde, étant considérée comme un partenaire fiable et actif de l'UE notamment dans le domaine énergétique". M.Cozzolino a ajouté que "le Parlement européen veille à renforcer, soutenir les relations entre l'Algérie et l'UE et intensifier la concertation franche autour des causes d'intérêt commun", selon le communiqué du Conseil de la nation.