Les pays de l'Opep+ se sont accordés, lors de leur 36e réunion ministérielle, tenue jeudi par visioconférence, à poursuivre la réduction de la production pétrolière jusqu'à fin décembre 2024, conformément aux niveaux convenus en juin dernier, afin de soutenir les prix sur le marché. Lors de cette réunion, tenue avec la participation de l'Algérie, les ministres en charge du pétrole et les représentants des pays de l'Opep+, ont souligné que "la conjoncture économique mondiale demeure incertaine quant à son évolution à court terme, notamment en raison d'une croissance atone dans les pays industrialisés, une inflation encore élevée ainsi qu'un rebond modéré de la croissance économique dans de nombreux pays émergents", selon un communiqué du ministère de l'Energie et des Mines. "Même si la demande mondiale de pétrole se maintient pour le moment à des niveaux relativement appréciables grâce à l'essor du secteur des transports et de la pétrochimie, les incertitudes qui pèsent sur la croissance économique de nombreuses régions sont de nature à contenir son accroissement au cours des prochains mois", ajoute le communiqué. Au terme des discussions, "il est apparu de manière évidente que les décisions prises, collectivement et individuellement, pour ajuster la production des pays de l'Opep+ au cours de cette année ont été bénéfiques et ont démontré leur efficacité pour atteindre l'équilibre et la stabilité du marché". Ainsi, "les 23 pays de l'Opep+ ont décidé de réaffirmer leurs engagements de réduction de leur production pour l'ensemble de l'année 2024, conformément aux niveaux convenus lors de la 35e réunion ministérielle du 4 juin 2023". De manière préventive et en coordination avec plusieurs membres de l'Opep+, l'Algérie a décidé de procéder à une réduction volontaire et additionnelle de sa production de pétrole brut de 51.000 b/j entre le 1er janvier et le 31 mars 2024, portant ainsi son offre à 908.000 b/j au cours de cette période. "Par la suite, afin de soutenir la stabilité du marché, ces volumes déduits seront restitués progressivement en fonction des conditions du marché", souligne le ministère. Pour rappel, cette réduction volontaire s'ajoute à la réduction de 48.000 b/j annoncée précédemment en avril 2023, qui s'étend jusqu'à fin décembre 2024.