L'Opep en a appelé mercredi à la "responsabilité partagée" de tous les pays producteurs de pétrole pour assurer la stabilité du marché, alors que les pays extérieurs au cartel comme les Etats-Unis pompent toujours plus. C'est un appel à la raison lancé par l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole). Cette dernière a appelé, ce mercredi 11 septembre, les pays producteurs de pétrole à prendre en commun leur responsabilité afin de garantir la stabilité du marché. L'organisation des pays exportateurs de pétrole a légèrement revu à la baisse ses prévisions de croissance de la demande pour 2019 et 2020, citant des statistiques économiques moins bonnes que prévu au premier semestre de cette année et des perspectives moins optimistes pour l'économie mondiale. Dans son rapport mensuel publié mercredi, l'Opep a ainsi abaissé à 1,02 million de barils par jours (mbj) sa prévision de croissance de la demande de pétrole cette année (-0,08 mbj par rapport à la précédente estimation) et à 1,08 mbj pour l'an prochain (-0,06 mbj). "Compte tenu des prévisions pour la croissance économique mondiale, la (croissance de la) demande de pétrole est attendue à environ 1 mbj en 2019 et 2020. Toutefois, elle devrait être dépassée par la forte croissance de l'offre non-Opep", souligne l'Organisation. Cette offre est tirée par les Etats-Unis, toujours en pleine révolution des pétroles de schiste, même si l'Opep a revu à la baisse sa prévision pour ce pays l'an prochain.
La production saoudienne inférieure au niveau de 2018 "Cela souligne la responsabilité partagée de tous les pays producteurs pour soutenir la stabilité du marché pétrolier afin d'éviter une volatilité indésirable et une rechute potentielle dans un marché déséquilibré", conclut le cartel basé à Vienne. De son côté, l'Opep a notablement augmenté sa production en août, pompant 136.000 barils par jour de plus à 29,741 mbj. Cette hausse a été tirée par le chef de file du cartel, l'Arabie saoudite (+118.000 barils par jour), et par le Nigeria (+86.000), selon des sources secondaires (indirectes) citées dans le rapport. La production saoudienne a toutefois régulièrement décliné depuis un an et reste actuellement bien inférieure à son niveau de 2018. Un groupe dirigé par l'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep, et la Russie --non membre de ce cartel-- cherche à équilibrer le marché pétrolier en réduisant l'offre. Le nouveau ministre saoudien de l'Energie, le prince Abdel Aziz ben Salmane, s'est déclaré favorable lundi à la poursuite de cette politique de baisse de la production de pétrole.
Réunion du Comité de suivi de l'accord de réduction de production Le Comité ministériel conjoint de suivi de l'accord OPEP et non-OPEP (JMMC) a tenu jeudi sa 16éme réunion à Abou Dhabi (Emirats Arabes unis), avec la participation de l'Algérie. La réunion du JMMC sera consacrée à l'analyse de la situation du marché pétrolier international et de ses perspectives à court et moyen terme, avait indiqué le ministère de l'Energie dans un communiqué. Il sera également question de l'examen des niveaux de conformité des ajustements de production par rapport aux engagements tenus par les pays membres de l'OPEP et les pays participants non membres de l'Organisation, selon la même source. En décembre 2018, l'OPEP avait convenu avec dix pays producteurs non-OPEP, d'une baisse conjointe de leur production de 1,2 million de barils, avec une réduction de 800.000 barils/jour par l'OPEP et de 400.000 barils/jour par ces pays producteurs non-OPEP. Cet accord a été reconduit pour une durée supplémentaire de 9 mois allant du 1er juillet 2019 jusqu'a 31 mars 2020, mais les prix de l'or noir restent instables à cause notamment des perspectives moins optimistes pour l'économie mondiale et autres facteurs. Mercredi, l'OPEP a appelé à la "responsabilité partagée" de tous les pays producteurs de pétrole pour assurer la stabilité du marché, alors que les pays extérieurs de l'organisation comme les Etats-Unis pompent toujours plus de brut. "Compte tenu des prévisions pour la croissance économique mondiale, la (croissance de la) demande de pétrole est attendue à environ 1 mb/j en 2019 et 2020.Toutefois, elle devrait être dépassée par la forte croissance de l'offre non-OPEP", souligne l'Organisation dans son rapport mensuel publié mercredi. Cette offre est tirée par les Etats-Unis, toujours en pleine révolution des pétroles de schiste, même si l'OPEP a revu à la baisse sa prévision pour ce pays l'an prochain. "Cela souligne la responsabilité partagée de tous les pays producteurs pour soutenir la stabilité du marché pétrolier afin d'éviter une volatilité indésirable et une rechute potentielle dans un marché déséquilibré", note l'OPEP. Dans ce contexte, l'Arabie Saoudite qui copréside le JMMC avec la Russie s'est déclaré favorable à la poursuite de la politique de baisse de la production de pétrole. La politique pétrolière de l'Arabie saoudite, qui assure le tiers de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, ne changerait pas de cap, avait déclaré le nouveau ministre de l'Energie de l'Arabie saoudite, le prince Abdel Aziz ben Salmane nommé dimanche dernier à ce poste. Selon le dernier rapport du JMMC, la conformité globale aux accords d'ajustement volontaire de la production pétrolière entre l'OPEP et ses partenaires non-OPEP a été de 159 % en juillet dernier. Le Comité avait appelé les pays participant à la Déclaration de coopération à poursuivre leurs efforts pour se conformer pleinement et en temps voulu aux ajustements volontaires de la production sur la base des décisions de la 176e réunion de la conférence de l'OPEP et de la 6e réunion ministérielle de l'OPEP et non-OPEP , tenues les 1 et 2 juillet dernier à Vienne. Le JMMC a été créé à la suite de la 171ème Conférence ministérielle de l'OPEP du 30 novembre 2016 et de la "Déclaration de coopération" de la réunion ministérielle mixte OPEP- pays non membres de l'OPEP tenue le 10 décembre 2016. Ce Comité est chargé de veiller à ce que ces objectifs soient réalisés grâce à la mise en œuvre des ajustements volontaires de la production du pétrole des pays OPEP et non-OPEP. Le JMMC est composé de sept pays membres de l'OPEP (Algérie, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Irak, Koweït, Nigeria et Venezuela) et de deux pays non membres de l'Organisation (Russie et Kazakhstan).