RAMALLAH (Palestine occupée) - La présidence palestinienne a condamné "le massacre odieux" perpétré jeudi par l'armée d'occupation sioniste contre des Palestiniens qui attendaient de l'aide à l'ouest de la ville de Ghaza, faisant plus de 70 martyrs et des centaines de blessés, a rapporté l'agence de presse palestinienne Wafa. Dans un communiqué relayé par Wafa, la présidence palestinienne fait porter l'entière responsabilité à l'occupant sioniste qui "doit rendre des comptes devant les tribunaux internationaux" en raison de "la guerre génocidaire" contre le peuple palestinien. Les forces sionistes et leurs chars stationnés dans la région de Cheikh Ajlin, à l'ouest de la ville de Ghaza, ont ouvert le feu sur des milliers de Palestiniens du nord de Ghaza, en particulier de Jabalia et Beit Hanoun, qui attendaient l'arrivée de camions chargés d'aide humanitaire, faisant au moins 77 martyrs et des centaines de blessés, a-t-on précisé de sources médicales citées par Wafa. La présidence a souligné que ce crime "s'ajoute à la série de massacres commis par l'occupation contre notre peuple depuis le début des agressions en octobre dernier", qui ont fait plus de 30.000 martyrs et des milliers de blessés, dont la majorité sont des enfants et des femmes. Elle a, en outre, déploré le silence international qui "a encouragé l'occupation à persister à commettre des crimes génocidaires sans précédent dans l'histoire moderne", appelant la communauté internationale, en particulier l'administration américaine, à "une intervention immédiate" pour mettre fin à cette agression. La bande de Ghaza, soumise à une agression sioniste continue depuis octobre, vit dans des conditions humanitaires extrêmement difficiles. Selon le Programme alimentaire mondial, les Palestiniens de la bande de Ghaza souffrent de "niveaux de désespoir sans précédent", tandis que les Nations Unies ont averti que 2,2 millions de personnes sont au bord de la famine. L'occupant sioniste continue d'empêcher et d'entraver l'arrivée de l'aide humanitaire dans l'enclave, en particulier dans les régions du nord, tandis que l'aide qui parvient au sud de la ville n'est pas suffisante pour répondre aux besoins des Palestiniens, notamment à Rafah, considérée comme le dernier refuge pour les déplacés.