Le public de Batna s'est montré particulièrement réceptif à la pièce "El Khotwa El Akhira" (Le dernier pas) du Théâtre national professionnel de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), présentée mercredi soir sur la scène de la maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa. Le public a suivi avec beaucoup d'intérêt, une heure durant, les événements de cette œuvre théâtrale produite par le Théâtre national algérien (TNA) en coopération avec le Théâtre régional de Sidi Bel Abbès et le Théâtre national professionnel de la RASD. La pièce raconte l'histoire de la résistance du peuple sahraoui contre l'occupant, sa détermination à défendre sa terre et sa lutte acharnée pour l'autodétermination à travers le personnage central (Dehba) qui résiste farouchement aux soldats ennemis malgré l'emprisonnement et les formes les plus odieuses de torture psychologique et physique. Batna est la première étape d'une tournée de cette pièce dans plusieurs wilayas de l'Est du pays, selon la directrice du Théâtre national sahraoui, Mona Mohamed Salem. Elle a souligné à l'APS que "El Khotwa El Akhira" raconte la souffrance et la persécution du peuple sahraoui dans les territoires occupés, et se penche également sur la lutte et la pugnacité des femmes sahraouies qui luttent pour préserver leurs coutumes ancestrales et faire face aux tentatives d'anéantir l'identité de leur peuple. Selon la même interlocutrice, la pièce a été produite dans le cadre d'une convention entre le ministère algérien de la Culture et des Arts et le ministère sahraoui de la Culture portant sur le renforcement de la coopération culturelle par, notamment, la création d'un théâtre national sahraoui professionnel. Elle a également indiqué que cette pièce, après une tournée dans les wilayas de l'Ouest du pays, vient d'entamer un périple dans l'Est algérien qui la mènera dans plusieurs villes comme Oum El Bouaghi, Skikda, El Eulma et Constantine. A noter que ce spectacle, inscrit dans le cadre du théâtre révolutionnaire, ou de résistance, a été mis en scène par Aïssa Djakati sur un texte d'Idris Gargoura, une chorégraphie de Riad Barwal, une scénographie de Youcef Abbadi et une musique signée par Mohamed Zami. Il a été produit en 2023 et présenté pour la première fois en janvier dernier.