Le président du Conseil de la nation, M. Salah Goudjil, a reçu, mardi à Alger, une délégation du groupe spécial pour la Méditerranée et le Moyen-Orient, ainsi que de la Commission de la démocratie et de la sécurité, et de la Sous-commission pour la résilience et la sécurité civile relevant de l'Assemblée parlementaire de l'Organisation du traité de l'Atlantique du nord (AP-OTAN), indique un communiqué du Conseil. La délégation est dirigée par M. Marcos Perestrello, vice-président de l'AP-OTAN et président de la sous-commission des partenariats, précise la même source. Cette rencontre a permis aux deux parties d'"échanger leurs points de vue sur les principaux dossiers politiques, économiques et sécuritaires concernant la région méditerranéenne et sur les moyens de renforcer la coopération parlementaire régionale afin de relever les défis majeurs auxquels ses peuples sont confrontés". M. Goudjil a mis en exergue "les vertus de la culture méditerranéenne basée sur le dialogue, la coexistence pacifique et le partenariat, ainsi que sur le rejet de l'exclusion, de l'intolérance et du racisme", exprimant "son regret face aux dérives sécuritaires et éthiques qui ont marqué la région par la violence, le terrorisme, le colonialisme de peuplement, le génocide et les déplacements forcés à Ghaza et dans les territoires palestiniens occupés". Il a salué "les initiatives de coopération et de coordination menées par les organisations parlementaires concernant la Méditerranée et a appelé à leur renforcement au bénéfice des peuples de la région des deux rives, ainsi qu'à la primauté des intérêts des peuples vulnérables et au respect des lois internationales, notamment du droit international humanitaire". Le président du Conseil a souligné "l'importance de l'implication accrue des parlementaires pour promouvoir le développement économique, considéré comme un moyen essentiel pour éradiquer le terrorisme et l'extrémisme violent selon l'approche globale de l'Algérie issue de son expérience réussie dans l'éradication du terrorisme". Il a évoqué "les bases de l'édification de la nouvelle Algérie sous la direction du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, fondées sur un socle historique issu des principes de la Révolution de Novembre 1954, dont l'Algérie célèbre cette année le 70e anniversaire", ajoutant que "cette référence a donné naissance à une nouvelle révolution contre les anciennes pratiques et a instauré une nouvelle relance économique axée sur le savoir, la diversité, l'innovation et la transition énergétique, tout en affirmant des valeurs humaines nobles telles que les droits des peuples et la souveraineté des Etats". M. Goudjil a rappelé également "les positions constantes de l'Algérie concernant les questions de sécurité et de climat en Méditerranée et au Sahel, ainsi que les solutions et approches équilibrées défendues par sa diplomatie sous la supervision du Président de la République M. Abdelmadjid Tebboune". Il a, par ailleurs, affirmé que la stabilité de la Méditerranée et de l'Afrique "dépend de la résolution équitable des questions palestinienne et sahraouie, de l'arrêt des pratiques de tutelle et de la politique du double standard, ainsi que de la reconnaissance des dangers existentiels que représente un colonialisme obstiné en Afrique et dans le bassin méditerranéen". Il a, en outre, souligné l'importance de "soutenir l'égalité en matière de souveraineté, de respecter le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats et de garantir aux peuples leur droit à l'autodétermination". De son côté, M. Marcos Perestello a affirmé "l'exceptionnalité des circonstances régionales et internationales actuelles, ainsi que la spécificité des crises auxquelles la Méditerranée est confrontée, telles que les guerres, les conflits et le changement climatique". Il a assuré que l'Assemblée parlementaire de l'OTAN "œuvre pour le renforcement de la sécurité, la paix et la promotion des partenariats fructueux entre les Etats". M. Perestello a indiqué que "la visite de la délégation en Algérie reflète la volonté d'élargir la coopération et la coordination avec les pays influents du bassin méditerranéen, d'établir une résilience dans les relations entre l'OTAN et l'Algérie et de permettre des échanges de vues sur les questions d'intérêt commun, favorisant ainsi une meilleure compréhension des défis partagés et des questions liées à la sécurité des deux rives de la Méditerranée". Saluant la position exprimée par le Président du Conseil de la nation, "fondée sur une perspective historique objective", il a souligné que "les crises et les transformations rapides du contexte international renforcent le rôle central de l'Algérie dans le traitement des questions d'actualité et font de son partenariat, en tant que pays doté d'expériences de développement et de sécurité riches et réussies, un choix constructif".