Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a remercié lundi à New York l'Algérie pour l'avoir invité à présenter une allocution sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne. M. Guterres qui a remercié l'Algérie, lors de son allocution, au début des travaux de la réunion ministérielle du Conseil de sécurité, sous la présidence de l'Algérie, consacrée à "la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne", a également rendu hommage aux organisations et pays, dont le Qatar, ayant consenti des efforts constants en vue de parvenir à un accord de cessez-le-feu à Ghaza entre le mouvement de résistance palestinienne Hamas et l'entité sioniste, après 16 mois de génocide dans la bande de Ghaza. Dans le cadre de l'accord, Guterres a exhorté les deux parties à tenir leurs engagements et appliquer pleinement l'entendement afin qu'il aboutisse à la libération de tous les détenus et à un cessez-le-feu "permanent" à Ghaza, ajoutant que son organisation fera tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir ces efforts, notamment en termes d'acheminement de l'aide humanitaire dans toute l'enclave palestinienne. Il a aussi souligné que l'ONU est consciente des obstacles significatifs des défis et des contraintes qui subsistent, affirmant que le cessez-le-feu devrait se traduire par au moins quatre mesures à mettre en œuvre sur le terrain. La première de ces mesures serait, selon M. Guterres, de permettre aux agences de l'ONU, y compris l'UNRWA, pierre angulaire de la réponse humanitaire, d'accomplir leurs tâches sans entrave et d'y accéder rapidement et en toute sécurité par tous les canaux et points de passage possibles pour livrer de la nourriture, de l'eau, des médicaments, du carburant, des abris et des matériaux nécessaires pour réparer les destructions à Ghaza, y compris dans le nord, ainsi que donner libre accès aux organisations locales et internationales et au secteur privé. La deuxième mesure consiste à "assurer la sécurité, la sûreté et un environnement de travail propice à l'acheminement de l'aide et des services de base, dont des équipements nécessaires pour la protection et la communication. "Pour mener à bien nos tâches, les parties doivent coordonner avec les Nations Unies de manière rapide et efficace. Il s'agit également de rétablir l'ordre public et la sécurité afin d'empêcher le pillage des fournitures humanitaires", a déclaré M. Guterres. Troisièmement, "les populations doivent avoir accès à une assistance vitale, y compris à une évacuation médicale pour ceux qui en ont besoin. J'exhorte les Etats membres à accueillir les blessés", a-t-il recommandé, notant que "des fournitures commerciales suffisantes doivent être autorisées à entrer à Ghaza pour répondre aux besoins de la population". La quatrième mesure concerne la protection des civils et ceux voulant rejoindre leur communauté doivent pouvoir le faire en toute sécurité. Dans ce contexte, Antonio Guterres a exhorté les membres du Conseil et les Etats membres à soutenir les efforts visant à parvenir à un cessez-le-feu "permanent", à garantir l'obligation de rendre des comptes et à créer les conditions nécessaires au redressement et à la reconstruction, en soulignant la nécessité de "permettre aux médias internationaux d'accéder à Ghaza pour rendre compte des faits sur le terrain". Guterres a également regretté la détérioration continue de la situation en Cisjordanie occupée, due aux bombardements aériens incessants de l'occupant sioniste, à la poursuite des implantations illégales des colonies et à la décision de l'entité Sioniste sur l'annexion d'une partie ou de la totalité de la Cisjordanie occupée dans les prochains mois, exprimant sa "profonde inquiétude" face à "la menace qui pèse sur l'intégrité territoriale de la Cisjordanie occupée et de la bande de Ghaza". "Toute annexion de ce type constituerait une grave violation du droit international et il est clair qu'une plus grande stabilité au Moyen-Orient exige une action définitive en faveur d'une solution à deux Etats, conformément au droit international, aux résolutions des Nations unies et aux accords précédents", a-t-il déclaré, ajoutant que les Nations unies continueraient à soutenir tous les efforts visant à faire progresser la paix et la stabilité.