RAMALLAH (Territoires palestiniens) - L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a dénoncé lundi la situation "extrêmement précaire" des Palestiniens déplacés par l'agression militaire sioniste en cours dans le nord de la Cisjordanie occupée. L'armée sioniste a lancé le 21 janvier, deux jours après l'entrée en vigueur d'un accord de cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, une agression militaire dans le nord de la Cisjordanie occupée. Selon les Nations unies, cette offensive a déplacé quelque 40.000 habitants. La situation de ces personnes déplacées "de force" est "extrêmement précaire", estime dans un communiqué MSF, qui opère sur place en distribuant notamment des kits d'hygiène et des colis alimentaires. Ces Palestiniens sont "privés d'abris adéquats, de services de base et d'accès aux soins de santé", poursuit l'ONG. "La situation en matière de santé mentale est alarmante", dit encore MSF dont un patient, cité dans le communiqué, évoque "une angoisse sourde, une douleur profonde dans le cœur". "Une telle ampleur de déplacements forcés et de destruction des camps n'a pas été observée depuis des décennies" en Cisjordanie, déclare le directeur des opérations de MSF, Brice de la Vingne. "Les gens ne peuvent pas rentrer chez eux car les forces (sionistes) ont bloqué l'accès aux camps, détruisant les maisons et les infrastructures", ajoute-t-il. Le même responsable a appelé l'entité sioniste à "mettre fin à cette situation" et au "renforcement de la réponse humanitaire".