Les pays membres de l'Union européenne ont entamé jeudi un sommet à Bruxelles dominé par la controverse autour des renvois de Roms roumains et bulgares de France, ont rapporté les agences de presse. Le président français Nicolas Sarkozy, dont le pays est menacé de poursuites devant la justice européenne, a promis de s'expliquer devant ses pairs, même si la volonté est partout à l'apaisement après une controverse entre Paris et Bruxelles qui menaçait de se propager à toute l'Europe. "Tout le monde est d'accord pour dire que c'est la Commission qui doit veiller à la bonne application des engagements pris par la France" sur la question sensible des Roms, a déclaré le Premier ministre belge Yves Leterme, dont le pays assure la présidence semestrielle de l'Union européenne. Le ministre finlandais des Affaires étrangères Alexander Stubb a aussi pris sur le fond la défense de l'exécutif européen. "Ma position est que l'Union européenne est un espace basé sur l'Etat de droit et la Commission est la gardienne des traités". D'autres sujets sont prévus pendant ce sommet. Les chefs d'Etat et de gouvernement sont tombés d'accord pour donner leur feu vert à un vaste accord de libre-échange entre l'UE et la Corée du Sud. Les 27 divergent sur la création de nouvelles sanctions contre les pays "trop laxistes", réclamées par l'Allemagne qui "s'impatiente face au manque de progrès". L'UE devrait aussi décider d'une aide au Pakistan ravagé par des inondations. Les Européens envisagent une suspension de droits de douane pour certains produits de ce pays.