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Le vice-président de la Commission internationale des juristes : L'ONU interpelée sur ses responsabilités pour le respect du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui
LE MANS (France)- Le vice-président de la Commission internationale des juristes et ancien ministre de la Justice australien, The Hon John Dowd Ao Ac, a affirmé dimanche au Mans que l'ONU a pour obligation de faire respecter, par les autorités marocaines, les nombreuses résolutions sur le Sahara occidental et qui constituent le fondement de la décolonisation de ce territoire. Interrogé par l'APS, en marge des travaux de la 36e conférence européenne de soutien au peule sahraoui sur les missions de l'organisation onusienne, il a souligné qu'"il est plus que jamais temps pour l'Onu d'exercer ses prérogatives et refuser de se soumettre aux pressions du gouvernement marocain". "La charte de l'ONU et ses résolutions sont claires sur la question de décolonisation du Sahara occidental et aucun obstacle ne devrait entraver le référendum d'autodétermination du peuple sahraoui qui doit être organisé dans les meilleurs délais", a déclaré ce juriste. Il a en outre interpelé l'organisation onusienne pour assumer ses responsabilités à mettre fin aux violations "flagrantes" des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés. "L'ONU, qui a pris en charge la question sahraouie dès 1963 au sein de la 4e commission des Nations unies sur les questions politiques, a engagé un certain nombre de processus pour faire admettre que cette question sahraouie est une question de décolonisation. Aujourd'hui, il lui incombe de faire respecter les différentes résolutions adoptées dans ce sens", a-t-il dit. Sur la nouvelle forme de protestation adoptée par la population sahraouie, qui a décidé de sortir dans le désert pour fuir la répression marocaine et protester contre les conditions de vie "intenables" qui leurs sont imposées, il considère que la résistance du peuple sahraouie, "quelle que soit sa forme, dénonce une situation intenable qui ne peut éternellement durer". Pour ce juriste de renommée mondiale, le régime marocain ne pourrait supporter cette nouvelle forme résistance "menée courageusement" par la population sahraouie dans des conditions "très difficiles". "Ou il sera aculé à réprimer avec plus de férocité les populations civiles ou alors il sera conduit à les affamer et dans les deux cas, l'opinion internationale ne pourra rester inerte ou indifférente et sera obligée de se préoccuper davantage de la cause sahraouie, considérée depuis longtemps comme une cause oubliée, et la remettre sur la scène internationale". De son point de vue, les participants à la conférence européenne de soutien au peuple sahraoui et les amis de la RASD ont un rôle "fondamental" dans le sens où à l'issue de cette rencontre, ils doivent retourner dans leur pays et s'adresser à leurs médias et parlements respectifs pour sensibiliser les opinions sur la justesse du combat du peuple sahraoui pour son droit à l'autodétermination. Ce congrès, a-t-il dit, peut effectivement prendre des décisions importantes notamment dans la sensibilisation des pays membres du Conseil de sécurité. Ce juriste relève enfin que la question sahraouie "n'est pas uniquement africaine, mais est également une cause mondiale" et le Conseil de sécurité devrait lui accorder "davantage d'intérêt car la Charte des Nations unies est clair dans ce sens".