L'Algérie est l'un des pays les "plus importants" en matière d'avancées réalisées dans le développement humain, a indiqué, lundi à Alger, le senior analyste en politique de développement humain du PNUD, José Grégorio Pineda Salazar. M. Pineda, qui s'exprimait lors d'un point de presse conjoint avec Mohamed-Seghir Babès et Mamdou Mbaye, respectivement président du Conseil national économique et social (CNES) et représentant résident du PNUD à Alger, en marge de la cérémonie solennelle de présentation du RMDH-2010, a souligné que les données du rapport "ne sont pas nouvelles". Le PNUD "a pris en considération tout ce qui a été fait en Algérie, d'une manière globale, en le comparant avec ce qui s'est fait au niveau mondial", a-t-il expliqué. Le classement de l'Algérie démontre, a-t-il dit, que des avancées "indéniables" ont été réalisées dans différents domaines. L'Algérie se situe, selon ce rapport, à la 9e place mondiale des pays ayant accompli les progrès les "plus rapides" du développement humain, en termes d'IDH exhaustif, sur la période 1970-2010. Elle se situe à la 5e place mondiale ayant accompli les progrès les "plus rapides" du développement humain en termes d'IDH non-monétaires, c'est-à-dire hors le produit intérieur brut (PIB). De son côté, le représentant résident du PNUD à Alger, Mamdou Mbaye, a relevé que les résultats du rapport, dans le cas de l'Algérie, démontrent que ce pays "a utilisé ses ressources naturelles à bon escient". Insistant sur le fait que l'évaluation du PNUD est "indépendante", M. Mbaye, a estimé, toutefois, qu'"elle ne peut être parfaite" dans l'absolu. "Très certainement, la prochaine fois, le PNUD aura une autre appréciation sur ce qui se fait en Algérie, à la lumière des efforts qui seront consentis en matière de disponibilité de statistiques et de données", a-t-il estimé. Il a souligné, par ailleurs, que le classement de l'Algérie, en matière de développement humain, est un élément "important" montrant que "la politique algérienne de développement humain est une politique bien pensée et productive". Le président du CNES a exprimé, pour sa part, son "extrême satisfaction" de voir l'Algérie gagner 20 points en l'espace d'une année dans le classement du PNUD, en matière d'IDH. "Ces efforts ont fait sortir l'Algérie du groupe des pays à développement moyen, pour l'intégrer parmi le groupe de pays à développement humain élevé", a-t-il noté. Il a toutefois réitéré le besoin "d'aligner les statistiques et données du CNES avec celles du PNUD, sur le développement humain en Algérie", invitant l'ensemble des acteurs nationaux à "fournir des données en temps réel et requis". Il a noté, à ce sujet, que le ministère des Statistiques et de la Prospective "constituera la cheville ouvrière, voire la matrice référentielle et le maître d'œuvre d'une politique de ce type (fournir les données en temps opportun au PNUD)".