Le projet de réalisation d'une nouvelle gare maritime au port de Béjaïa sera mis en œuvre avant la fin du mois de février 2011, selon la direction de l'entreprise portuaire de Béjaïa (EPB), qui affirme, mercredi, avoir procédé au lancement de l'avis d'appel d'offres pour la sélection des entreprises. Financé sur fonds propre pour un coût estimatif de l'ordre de 1,8 milliard de DA, le projet vise à remplacer la gare actuelle, arrivée à obsolescence et visiblement inadaptée aux conditions d'accueil et de transit des usagers. Sa structure, se résumant en quelques hangars aménagés, et qui malgré des améliorations apportées annuellement, notamment la climatisation et sa dotation d'un scanner, reste peu viable, a-t-on indiqué. Prévu sur une superficie de 30 hectares, le nouveau projet, imaginé en deux grands blocs architecturaux, répartis sur tout l'espace allant de la zone Est du port vers l'intérieur de la ville, entend améliorer sensiblement le confort et le temps de transit des passagers. Il y est prévu le traitement de 1000 voyageurs /heure, avec possibilité d'assurer, en même temps, et les embarquements et les débarquements, a-t-on souligné, précisant qu'actuellement le trafic passager traite à peine 30.000 voyageurs par an. Sa particularité, par delà toutes les commodités retenues, notamment des espaces de pas perdus, boutiques, restaurants, etc., tient dans la séparation des zones de débarquement et d'embarquement qui peuvent opérer simultanément, et qui donnera l'opportunité à ses gestionnaires de programmer plusieurs voyages à la fois, autant pour les navettes domestiques, inexistantes pour l'heure, que pour les traversées internationales, voire leurs combinaisons. Sa mise en chantier est, cependant, de nature à perturber le trafic routier sur l'avenue des frères Amrane, sujette à une asphyxiante saturation à chaque escale de car-ferries. Un nouveau plan de circulation devrait intervenir dans la zone pour permettre aux engins des entreprises réalisatrices de na pas en subir les effets et, surtout, éviter les retards dans les délais de livraison, étalés sur 18 mois.