Par Idir TAZEROUT – Mardi 20 Septembre 2011 /l'expression/ Les jeunes chercheurs âgés de moins de 40 ans peuvent désormais créer leurs propres centres de recherche. «Quelque 60.000 jeunes chercheurs sur le territoire national bénéficieront pour cette rentrée de micro-ordinateurs portables avec connexion Internet», a annoncé hier, Hafidh Aourag directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (Rsdt), au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. L'opération consiste en la dotation des étudiants inscrits en postgraduation 3ème cycle afin de leur donner une formation doctorale adéquate, et ce, dans le but de rendre la recherche «plus attractive», a-t-il ajouté. A ce titre, Hafidh Aourag a tenu à souligner l'importance d'encourager l'autonomie des jeunes chercheurs et universitaires. De ce fait, «les jeunes chercheurs âgés de moins de 40 ans peuvent désormais créer leurs propres centres de recherche», a-t-il poursuivi. Dans le même sens et en soulignant que «l'Algérie accuse un déficit en matière de docteur d'Etat», ce responsable du Rsdt, a tenu a préciser qu'avec l'introduction du système LMD, on sera alignés sur les autres pays qui ont pris une longueur d'avance sur nous. Avec cette nouvelle vision, nos chercheurs n'auront plus besoin de fuir leur pays. Une assurance que M. Aoureg affiche par les atouts dont disposent les jeunes chercheurs. Actuellement, «les chercheurs sont mieux payés ici qu'ailleurs. Ils touchent entre 100.000 et 270.000 DA dès qu'ils rejoignent un centre de recherche», s'est-il félicité. Par ailleurs, M. Aourag a indiqué, au sujet du workshop organisé hier sur le calcul intensif, qu'il est plus que jamais nécessaire d'avoir une vision d'un projet d'envergure nationale. Cette nouvelle vision portera, selon lui, sur la création de centres de calcul intensif dans 12 universités à l'échelle nationale. C'est l'objet même des débats qui ont eu lieu hier dans ce workshop sur les opportunités du calcul intensif pour l'Algérie, qui s'est tenu au Centre de recherche sur l'information scientifique et technique à Alger. Organisé par la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique avec la contribution de la société Bull, ce workshop a été animé par des spécialistes de cette société, qui ont tour à tour apporté l'expérience et la vision de celle-ci «afin de permettre d'engager les perspectives d'introduction des technologies du calcul intensif comme instrument structurant dans l'économie et la recherche pour stimuler l'innovation et l'intégration industrielle», a souligné Hafidh Aourag. Pour lui, «L'Algérie, qui était leader dans ce domaine, est malheureusement parmi les derniers», regrette-t-il. Mais pourquoi cette course à la puissance de calcul? Les représentants de Bull ont rappelé dans plusieurs de leurs communications que les nouvelles machines devront résoudre «des problèmes de recherche, industriels et sociétaux dans différents domaines: les nouvelles énergies, la conception des véhicules du futur, la prédiction des risques naturels, les évolutions du climat et la mise au point de nouvelles thérapies, etc.»