Une prime sera octroyée aux chercheurs qui contribuent au développement économique du pays, a déclaré M. Aourag Hafidh, Directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (DG-RSDT) auprès du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique lors de la journée d'études nationale pour la mise en place d'un Système national d'évaluation et de valorisation de la recherche scientifique tenue à Oran. Bien qu'il n'ait pas précisé le montant de cette rémunération, M.Aourag a dit qu'elle sera d'un niveau conséquent. Il a précisé « que cette prime intervient dans le cadre de la contractualisation de l'acte de recherche qui figure parmi les mesures incitatives prévues dans le nouveau Système national.». Dans ce contexte il a insisté sur le fait que « la rémunération sera allouée pour des activités de recherche externes à celles des établissements universitaires des intéressés qui seront assujettis à la seule condition de mener leur travaux dans des laboratoires mixtes, c'est-à-dire en partenariat avec des experts des différents secteurs économiques». Le DG-RSDT a fait savoir également que, « l'instauration de cette prime vient en appoint à d'autres mesures comme le Fonds d'incitation aux thèses mis en place par le ministère en charge du secteur industriel pour la création des Zones de développement industriel intégré (ZDII). ». Il a annoncé par ailleurs, qu'une nouvelle dynamique sera insufflée au domaine de la recherche, notamment avec la mise en place, prochainement, d'un Conseil national de la recherche scientifique et technique (CNRST) dont la première réunion est prévue fin juin sous la présidence du Premier ministre et d'un Conseil national d'évaluation de la recherche (CNER). M.Aourag a précisé « qu'il s'agit de deux organes neutres ayant vocation de donner les orientations adéquates pour la priorisation des Programmes nationaux de recherche (PNR).». Il a rappeler dans ce contexte que « une enveloppe de 5 milliards de dinars a été consacrée à la réalisation de 3.000 projets inscrits au titre des 34 PNR préconisés dans le quinquennat 2008-2012, dont un financement moyen de 3 à 10 millions DA à chaque projet pour les deux années de fonctionnement à venir (2011 et 2012). ». Il faut savoir que l'Algérie compte 38.000 enseignants universitaires dont 16.280 font de la recherche, soit en moyenne 520 chercheurs par million d'habitants. M. Aourag a jugé ce taux « insuffisant en comparaison avec celui recommandé par les normes internationales (2.000 chercheurs/million d'habitants) ».