L'ex ministre français de la défense et président de l'association France-Algérie, Jean Pierre Chevènement, a appelé les algériens à aller de l'avant, puisque la page du passé est pliée, insinuant que la revendication à la France de s'excuser pour ses crimes coloniaux commis en Algérie ne figure pas dans l'agenda de Paris. Suite à des accrochages verbaux entre les journalistes et Chevènement sur le dossier de la mémoire, l'adjoint de ce dernier s'est adressé aux journalistes et déclaré : « vous devez lire les accords d'Evian ». Il est à rappeler que Chevènement est en visite de 5 jours en Algérie. Il a, dans ce cadre, rencontré des responsables au gouvernement et des personnalités des partis de l'opposition. Il a, également, déclaré : « la page du passée est pliée et les algériens devront penser à l'avenir ». Les déclarations faites par Chevènement, hier, dans une conférence de presse à Alger, concordent parfaitement avec celles qu'avait faites le ministre Français des affaires étrangères, M. Allain Juppé, qui s'est rendu à Alger, la semaine passée, et qui a indiqué que le maximum que la France puisse faire dans cette question c'est d'être consciente de ce qu'elle faisait. Et d'ajouter : « le peuple algérien a fait ce qu'il devait faire », faisant allusion à la guerre de libération, qui a sauvé l'Algérie d'une passé colonial qui a duré 132ans. Le responsable français a indiqué qu'il a appris de responsables de haut niveau que l'Algérie se dirige vers des réformes politiques profondes. L'émissaire de Sarkozy a ajouté : « j'ai suivi de près le processus des réformes et rencontré des personnalités au gouvernement et d'autres de l'opposition ». Il a indiqué, également, avoir rencontré des responsables au sein du Front des forces socialistes, FFS, et le Dr Said Sadi, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie, RCD, qu'il a trouvé découragé. Interrogé sur ce qui se passe sur la scène arabe, M. Chevènement a indiqué être solidaire avec les aspects du printemps arabe étant des mouvements à la recherche de la démocratie et de la dignité et faits par des peuples voulant réaliser leurs aspirations, toutefois, chaque peuple a sa manière d'y parvenir », a conclu Chevènement