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Après Chirac... avant Jospin
JEAN-PIERRE CHEVENEMENT AUJOURD'HUI A ALGER
Publié dans L'Expression le 05 - 01 - 2002


Point de départ d'une tournée maghrébine.
Comme il s'est intercalé subtilement dans les élections françaises entre le tandem Chirac-Jospin, Chevènement accomplit le déplacement d'Alger avec la ferme intention de piétiner sur les plates-bandes des deux candidats. L'ancien ministre français de la Défense et de l'Intérieur, accrédité de 12% d'intentions de vote pour la présidentielle française, arrive au Maghreb particulièrement à Alger, pour s'enquérir de l'état de ses relations avec les politiques algériens dans la perspective d'un «soutien» à sa candidature.
Car depuis quelques semaines, la route vers l'Elysée semble passer par la case Alger. Chevènement est ce qu'on appelle, officieusement, «un ami de l'Algérie». Sur ce plan, il incarne une génération de politiques français qui ont eu, malgré les spasmes récurrents des relations algéro-françaises, des positions courageuses et solidaires avec les Algériens. Charles Pasqua, Claude Cheysson, Yves Bonnet, Nicolas Sarkozy ou Hervé de Charrette font partie des politiques français qui ont développé des amitiés solides dans les cercles du pouvoir algérien. L'existence de ces réseaux d'amitié a représenté une alternative concrète à des relations bilatérales et officielles, cycliquement secouées par des crises.
Mais Chevènement possède un avantage sur les deux autres candidats français. Si les rapports Bouteflika-Chirac sont marqués par une amitié de circonstance et un respect distant, et si ceux entre Bouteflika et Jospin sont aussi plats que l'électrocardiogramme d'un comateux, l'amitié entre le Président algérien et celui qu'on appelle le «miraculé» Chevènement est réelle. En 1999 déjà, Bouteflika l'avait retenu près de cinq heures à la présidence. L'audience officielle avec le ministre français de l'Intérieur qu'était Chevènement, s'est transformée en une conversation entre amis. Et c'est précisément cette amitié que Chevènement vient solliciter à quelques mois de la présidentielle ainsi que la crédibilité auprès de partenaires.
Trublion, gêneur en chef, ce candidat expérimenté dérange et séduit. Mais Chevènement est également apprécié pour ses prises de position en décalage avec l'establishment parisien. Proarabe, il avait claqué, en pleine guerre du Golfe, la porte du ministère de la Défense en signe de protestation contre la politique de bombardement intensif des Américains en Irak. Promaghrébin, il avait assoupli l'exécution des «lois Pasqua» contre les immigrés dont une forte majorité de Maghrébins et avait incarné, au sein de la gauche, avec le programme politique du MDC, son parti, une alternative de tolérance à l'égard de l'immigration. Pro-Algérien surtout avec ses prises de position concernant l'affaire Aussaresses, sur la nécessité du pardon français à l'égard de l'Algérie sur la torture coloniale, sur son insistance à condamner le terrorisme islamiste et surtout son refus de ne pas cultiver l'amalgame sur le «qui tue qui?», thèse-caviar répandue chez ses «amis» socialistes du PS.
A mesure que le phénomène Chevènement prend de l'ampleur en France, le clivage droite-gauche s'approfondit. A l'instar des deux autres candidats, Chevènement sait qu'une nouarait lui faire rallier des voix de la communauté maghrébine qui vote traditionnellement à gauche dans une élection qui s'annonce serrée. Ce qui représente un danger concret pour Jospin qui vient de dépêcher Bertrand Delanoë, le maire de Paris dans une mission d'urgence au Maghreb. Ce candidat de la rupture à Paris est également un fin manoeuvrier. Alger serait-elle prête à le soutenir? Tout dépendra de ce que Bouteflika pouvait promettre à Chirac lors de son passage en décembre à Alger. En tous cas, Alger ne peut se désolidariser d'une candidature Chevènement.


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