Plaidant l'erreur judiciaire, Me Khaled Lasbeur, avocat du diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni, arrêté récemment à Marseille, vient d'interjeter appel au sujet de la mise sous contrôle judiciaire de son client. Paris. De notre bureau L'appel de la défense, qui conteste les motivations de la mise sous contrôle judiciaire du diplomate algérien et son caractère contraignant, devra être examiné par la chambre d'instruction. Mohamed Ziane Hasseni, qui a été présenté, à la suite de son interpellation à l'aéroport de Marignane (Marseille), le 14 août dernier, devant une juge d'instruction de permanence du tribunal correctionnel de Paris, a été inculpé de « complicité » présumée dans l'assassinat, en avril 1987, à Paris, de l'avocat André Ali Mecili, et mis sous contrôle judiciaire assorti d'une assignation à résidence. Le contrôle judiciaire lui impose de résider à Paris, de ne pas s'éloigner de la région Ile-de-France et de se présenter deux fois par semaine au service des contrôles judiciaires du tribunal correctionnel de Paris. Il devra être présenté devant le juge d'instruction Baudouin Thouvenot, à son retour de congé, le 1er septembre. Le magistrat, qui suit « l'affaire Mecili », l'entendra sur le fond du dossier. La défense fait valoir l'erreur judiciaire induite par une confusion d'identité entre son client qui était en poste en Allemagne en 1987 et le coupable présumé recherché. Il s'agirait d'un homonyme. Maître Khaled Lasbeur nous affirme que son client ne s'appelle pas Hassani, mais Hasseni et qu'« il n'a rien à voir avec le vrai Hassani qui se prénomme Rachid et qui n'est pas originaire de la même région... La justice s'est trompée de personne ». Il est à rappeler que Mohamed Ziane Hasseni est également assisté de Me Jean-Louis Pelletier.