Plusieurs centaines de personnes, des femmes et des hommes âgés, dont des handicapés, ont observé un sit-in devant la résidence du wali pour protester contre les lenteurs mises par les services de l'APC à leur verser l'allocation forfaitaire de solidarité (AFS), actuellement fixée à 1000 dinars du fait, entre autres, du détournement d'un reliquat évalué à 56 millions par le percepteur de la commune qui serait en fuite après la découverte du pot aux roses. Les protestataires, agglutinés depuis plusieurs jours devant l'annexe du siège de l'APC, avaient décidé, dimanche soir, de rallier le siège du Trésor et la résidence du wali pour faire part de leurs mécontentements. Une sortie intervenant à la veille de l'Aïd et qui traduit une détresse de plus en plus grandissante de gens qui survivent sur des subsides de l'Etat. La colère restait d'autant plus justifiée qu'à la veille de l'Aïd, des centaines de familles, bons d'octroi de colis alimentaire en mains, n'avaient pas reçu cette aide. Entre-temps, des bruits ont couru sur un prétendu vol de centaines de colis. Ceci sans confirmation ni infirmation de la part des élus de l'APC. Assistance décente Quelques jours auparavant et en marge de son audition des responsables concernés par la solidarité sociale (pour la deuxième fois durant le mois du ramadhan), le wali avait pourtant, lit-on dans un communiqué de la wilaya, « instruit tous ceux concernés de près ou de loin par la problématique sociale, notamment la DAS, de tout mettre en œuvre pour assurer une assistance décente aux démunis, handicapés, enfance assistée, grabataires et autres SDF ». La même source indique que « le responsable de l'exécutif avait instruit les responsables concernés d'impulser un plus à la dynamique pour que la réalisation d'un centre pour les SDF voit le jour le plus tôt possible ». Bien qu'on avance à ce titre la prise en charge depuis l'année dernière de 119 personnes sans domicile fixe après que des espaces d'hébergement sous tutelle du ministère de la Solidarité sociale furent dégagés, il est loisible de constater que la pauvreté croît démesurément dans la région. Les inégalités sociales restent plus criardes et ce n'est pas la fameuse allocation forfaitaire de solidarité qui va atténuer les tensions, de plus en plus vives, à voir d'interminables queues se former ici et là au moindre bruit d'octroi d'une quelconque aide. Pour rappel, ils sont 7575 personnes qui bénéficient de l'A.F.S. 1847 étant identifiées comme étant handicapées, 2365 comme des attardés mentaux, 4616 comme aveugles, 364 comme sourds-muets et 125 comme polyhandicapées.