Jamais la rentrée scolaire n'a été aussi perturbée que cette année dans la commune de Beni Maouche. Après celle d'Aït Adjissa, cette fois c'est l'école de Tagnit Ighil, où sont scolarisés les enfants de pas moins de cinq villages, qui est vidée de sa substance humaine, les parents ayant contraint leurs enfants à rester à la maison. C'est en effet la deuxième école que les parents d'élèves ferment depuis la récente rentrée scolaire. Les raisons invoquées, selon un parent, restent toujours la précarité de l'enseignement pour cause de l'instabilité du personnel, tant pédagogique qu'administratif, que connaît l'école. Cette situation est vécue chaque année, selon notre interlocuteur, qui affirme qu'à aucun moment une amélioration n'est constatée. Appelés en urgence, les autorités et l'inspecteur de la circonscription n'ont pu trouver aucune solution. C'est ce qui a contraint les membres de l'association des parents d'élèves à solliciter l'intervention de la directrice de l'éducation pour une solution salutaire. Cette deuxième fermeture risque de contaminer d'autres écoles. Le secteur de l'éducation à Beni Maouche reste le parent pauvre de la Fonction publique. Les établissements scolaires que compte la municipalité font office de « centres de formation » pour enseignants et directeurs qui, une fois titularisés, vont exercer sous d'autres cieux.