Lors d'une conférence-débat organisée au niveau de l'auditorium du campus universitaire Hasnaoua, le vice-recteur, chargé de la pédagogie, a plaidé pour l'application du système LMD au niveau de l'université de Tizi Ouzou. Cette rencontre qui a regroupé peu d'enseignants de la faculté des sciences humaines est intitulée : Application du système LMD : surmonter les contraintes endogènes et développer des partenariats utiles. D'emblée, le conférencier a relevé des dysfonctionnements du système universitaire classique comme il a également mis en relief les principes et objectifs de la nouvelle réforme, ayant, selon lui, des origines anglo-saxonnes, qui vient d'être appliqué à grande échelle à travers tout le territoire national. « Le système universitaire actuel, argue-t-il, a une architecture tubulaire et cloisonnée, qui n'offre que très peu de passerelles, une progression rigide et une orientation centralisée. Il est surtout, un système qui ne peut pas répondre aux exigences du marché du travail ». M. Mitiche soutient encore que les principes et les objectifs de la réforme LMD (Licence, Master et Doctorat) sont notamment la normalisation internationale des diplômes, la promotion de la mobilité des étudiants ainsi que la meilleure lisibilité des diplômes et les compétences. Cette réforme, selon le vice-recteur, permet aussi l'adaptation en milieu socioprofessionnel. Un point (adaptation au milieu socioprofessionnel), précise-t-il, qui est fondamental pour ne pas former des futurs chômeurs. « La transformation de l'enseignant actuel en un concepteur et entreprenant, et de l'étudiant en apprenant actif et responsable sont les évolutions exigées par le système LMD », a indiqué l'orateur, et d'ajouter que celui-ci exige la transformation de « la gestion dirigiste et centralisée » en « une gestion manageriale décentralisée ». « Gestion manageriale, estime-t-il, car on forme des diplômés pour la société, et on doit savoir ce dont celle-ci a besoin. Evidemment, tout en restant en contact avec ce qui se fait ailleurs ». Cela étant, les étudiants devront, donc, se rapprocher considérablement des enseignements des universités des pays voisins. Même si ce qui est nouveau fait peur, la nouvelle formule de la réforme universitaire LMD s'avère nécessaire, résume le même responsable de la pédagogie à l'UMMTO. En guise de conclusion, il renchérit : « Si on ne trouve pas de difficultés lors d'une reforme, ce n'est plus une réforme », faisant allusion à la complexité que présente la réforme du système LMD.