Cela fait presque une année que le chemin de wilaya (CW) 112, reliant la commune de Boufarik à celle de Soumaâ, est fermé à la circulation automobile. Ce chemin important et névralgique a été classé premier axe « accidentogène » dans la wilaya de Blida. Afin de remédier à ce problème, le projet d'une trémie, passant au-dessous de la voie ferrée et transitant par ce chemin, a été officiellement lancé par le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, en septembre 2007. Toutefois, plus d'une année après, ce projet piétine toujours et attend son démarrage « réel ». Ce retard ne cesse de causer des désagréments aux nombreux automobilistes venant de la commune de Soumaâ, lesquels souffrent quotidiennement le martyr avant d'atteindre la ville des Oranges. Ils se voient obligés de faire un grand détour passant par l'autoroute, ou pis encore par des routes étroites et boueuses longeant les petites localités de Halouya, Beriane ou la commune de Guerrouaou. Le même retard constitue aussi un danger mortel pour les piétons qui sont obligés de traverser les rails, car la passerelle n'est construite qu'à moitié. Contacté à ce sujet, Saïda Mourad, directeur des travaux publics de la wilaya de Blida, dira : « L'électrification des rails et l'impossibilité de passage des foreuses, à cause des caténaires portant les câbles électriques, sont les contraintes majeures qui gênent le cours des travaux de ce chantier fort important pour toute la région. Cela a causé l'arrêt des travaux depuis plus de quatre mois. » Il expliquera que sa direction a demandé à l'Agence nationale d'études et du suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) et à la SNTF de couper momentanément les câbles qui gênent, mais ces dernières ont totalement refusé. « Leur raison était que ces câbles, une fois coupés, ne sont plus réutilisables. Acheter de nouveaux câbles nécessiterait des sommes faramineuses pour eux. Cela nous a poussés à chercher d'autres solutions », ajoutera t-il. Selon notre interlocuteur, cette solution vient à peine d'être adoptée par les parties concernées par le chantier, notamment la SNTF, l'Anesrif, la DTP et la Sapta, qui est responsable de la réalisation du projet. Elle consiste à remplacer un pieu par 4 micropieux. « Cette solution nous a obligés à revoir notre note de calculs. Le budget prévu pour ce projet, estimé à 123 milliards de dinars, est appelé à être révisé par une commission composée par les mêmes parties concernées », expliquera le DTP de Blida. Ce dernier annoncera que ce projet sera livré au mois d'août 2009, délai maximal. Notre interlocuteur nous a informés, par ailleurs, que ses services viennent de contacter la SNTF pour que l'autorail, avec une vitesse de 160 km/h et qui démarrera prochainement sur la ligne Alger-El Affroun, ralentisse à l'approche du chantier en ne dépassant pas les 40 km/h. Entre-temps, les habitants de Boufarik, qui entrevoient enfin le bout du tunnel, espèrent qu'il n'y aura pas de retard dans la livraison du projet.