Le procès intenté par la gendarmerie de Bouira contre le quotidien El Watan a été reporté pour la quatrième fois consécutive. Devant être ouvert hier au tribunal Sidi M'hamed, le procès a été renvoyé au 1er mars prochain. Raison : absence du représentant de la partie plaignante, en l'occurrence la gendarmerie de Bouira. Cette affaire remonte au mois d'avril 2002. Les responsables de la gendarmerie de Bouira protestent contre un reportage paru le 1er avril 2002 sous le titre « Le mouvement citoyen à Bouira : M'chedallah, QG de la protesta ». Un article dans lequel le journaliste donnait la parole à des citoyens de la région qui se sont exprimés, à visage découvert, sur les événements de Kabylie (avril 2001). Ces derniers ont, en évoquant l'assassinat de 123 jeunes lors des manifestations ayant suivi le meurtre du jeune lycéen Guermah Massinisssa dans les locaux de la brigade de la gendarmerie de Beni Douala (Tizi Ouzou), dénoncé « les pratiques » de ce corps de sécurité. Ce n'est pas tout. Le harcèlement judiciaire contre El Watan et son directeur de publication, Omar Belhouchet, se poursuit. Ce dernier a de nouveau rendez-vous avec le juge au même tribunal le 22 janvier prochain. Cette fois, le directeur de publication d'El Watan doit répondre de deux vieilles affaires de « diffamation » opposant le journal à la compagnie Air Algérie.