Depuis la suspension du quotidien national Le Matin, le 24 juillet 2004, les travailleurs – plus de 150 – n'ont pas cessé d'œuvrer pour la sauvegarde de l'entreprise, la préservation du titre et l'octroi de leurs droits socioprofessionnels qui n'en sont pas dissociables. Près de trois mois après, force est de constater que les travailleurs se retrouvent dans la situation suivante : – Non-perception du salaire du mois de septembre – Non-perception des allocations familiales – Non-perception de la prime de scolarité – Impossibilité de percevoir les remboursements des frais médicaux. Les travailleurs sont de fait en situation de chômage technique. L'employeur refuse pour autant de définir la situation de l'entreprise auprès des institutions compétentes. L'une des conséquences réside dans l'impossibilité de s'inscrire à la Caisse nationale d'allocation chômage. Cette situation de blocage perdure en dépit des différentes rencontres entre l'employeur et les délégués du collectif. A ce jour, aucun élément concret ne présage une éventuelle reprise du titre. Le collectif des travailleurs du Matin se voit ainsi dans l'obligation de s'en remettre aux pouvoirs publics.