Les responsables qui se sont relayés depuis des années à la tête de cette municipalité, dépourvue de la quasi-totalité des infrastructures de base, sont en perpétuelle quête de moyens de développement. Déficit en eau potable, dégradation avancée du réseau routier, absence de terrains communaux pouvant recevoir des programmes de logement, faible couverture sanitaire… Le réseau AEP, qui est un réseau mixte partagé avec la commune de Seddouk, est alimenté par un transfert d'eau de la nappe de la Soummam. Sa vétusté et celle des équipements hydrauliques engendrent des pannes et des coupures fréquentes durant parfois plusieurs jours. Afin de remédier à cette situation tant pénalisante, les responsables de la municipalité ont inscrit dans leurs propositions, remises dernièrement au ministre de l'Agriculture, l'impératif de la réfection des équipements électromécaniques, la réalisation d'un forage à Ighil Melloulen et l'étude, dans le court terme, du prolongement du réseau vers les villages Ighil Melloulen et Imoula. Totalisant 50 km, le réseau routier communal présente des dégradations avancées, y compris sur l'axe principal reliant la commune de M'cisna à Seddouk. Les pistes agricoles deviennent impraticables en période hivernale. L'aménagement de l'axe routier qui mène de Seddouk au CW15, via M'cisna, et son classement en chemin de wilaya, ouverture de pistes agricoles et forestières et l'aménagement des pistes existantes, sont les recommandations inscrites dans le document élaboré par les responsables communaux. Au chapitre de l'habitat, le problème du logement reste une principale préoccupation. L'absence de terrains communaux pouvant recevoir des projets ne fait qu'aggraver la crise déjà très aiguë. Des demandes de logement sont restées à ce jour lettre morte et on ne recense que quelques logements appartenant à l'OPGI distribuées il n'y a pas longtemps, alors que l'habitat rural commence à peine à intéresser. Par ailleurs, la commune de M'Cisna continue à endurer du manque de structures et d'encadrement sanitaire. Une situation qui contraint les habitants à se déplacer souvent vers les centres urbains pour des soins censés être promulgués au centre de soins de la commune, qui est rattaché au secteur sanitaire d'Akbou. La commune compte deux centres de santé (M'cisna et Imoula) et une salle de soins à Ighil Ou Antar dans lesquels exercent un seul médecin, un dentiste et trois infirmiers. A ce manque, s'ajoute l'éloignement des villages de ces structures. Sur le plan de la culture et loisirs, c'est un véritable cri de détresse que lance la jeunesse de M'cisna. L'unique espace pouvant réunir les jeunes, qui est le stade communal, se trouve dans un état lamentable et la voûte métallique s'est effondrée durant l'hiver de l'année passée. Se rendre aux centres urbains, notamment à Seddouk, constitue un véritable casse-tête pour la population, plus précisément celle des villages d'Ighil Melloulen, Iazzouzen et Imoula. Heureusement que le ramassage scolaire est assuré par l'APC qui a eu recours à la location de 8 bus. L'exode rural continue donc à être le seul recours face au dénuement de la région et l'absence de toute perspective allant dans le sens de dissuader les habitants de quitter leurs terres.