A la grande joie des très rares mélomanes qui se maintiennent encore, en dépit du travail de sage entrepris pendant plus d'une décennie pour ébranler les fondements de la musique sous toutes ses formes, l'orchestre symphonique national, sous la direction du virtuose Rachid Saouli, a exécuté avec brio un programme musical qui a su faire rêver l'assistance aux voyages, aux clairs de lune, aux oasis lointaines et aux baisers donnés dans l'ombre du soir. Le concert a débuté avec la mise en train pour les musiciens de deux morceaux musicaux intitulés La flûte enchantée et la 40e symphonie du célèbre W. A. Mozart. Ce sera autour du célèbre Adagio de l'œuvre de T. Albinisni, Le beau Danube bleu du répertoire de J. Strauss, Tahier hob, une production de A. Salim et 6e tableau du 2e ballet algérien, de R. Gadjier. Ce dernier a eu droit à un deuxième honneur par la reprise d'une autre composition musicale, dont il est l'auteur. Il s'agit d'un concertino pour clarinette solide exécuté par L. Belaz. Cet enchaînement musical a fini par embarquer le public pour se laisser abandonner aux grandes rêveries. Des sonorités poignantes et exaltantes. Heureusement que la dernière sonorité musicale fut talentueusement exercée par le maestro Rachid Saouli, à l'origine de l'arrangement et de l'orchestration du titre Gouraya. Avec ce morceau, le musicien a réussi un bon atterrissage et faire redescendre sur terre l'auditoire euphorisé par une musique tellement douce et portée vers le rêve. Finalement, les concertistes ont eu raison de passer par-là.