Ces experts «seront rodés aux techniques, protocoles et normes reconnus internationalement, pour permettre à l'Algérie de se doter des outils d'évaluation objectifs de ses politiques publiques», a déclaré M. Babès à la presse, en marge d'un atelier de formation au siège du CNES à Alger. Leurs domaines de compétences toucheront l'ensemble des volets des études sociales et économiques : développement humain, bonne gouvernance, libertés économiques, développement durable…, a-t-il indiqué. «Nous ne pouvons pas rester en marge du monde. Nous faisons l'objet de toute façon d'évaluations internationales, que nous le voulions ou non, comme tous les pays du monde», a déclaré M. Babès. «Nous sommes en train de nous donner les moyens au CNES, et c'est un fait inédit de monter des systèmes d'évaluation de politiques publiques, s'adressant aux pouvoirs publics», a-t-il poursuivi. «Lorsque nous produirons des rapports conformes aux normes internationales et que ces rapports iront à la BM ou à d'autres institutions, ils seront reconnus comme des documents objectifs», a-t-il souligné. Le CNES et la BM avaient signé en février 2007 un mémorandum d'entente et de coopération qui porte notamment sur le renforcement des capacités d'analyses du CNES dans les thèmes de la gouvernance, des libertés économiques et de la pauvreté et sur l'appui à la préparation des rapports annuels du conseil. M. Babès a d'autre part annoncé que d'ici à deux semaines sera publié le Rapport annuel national sur le développement humain (RDH), conçu, pour la deuxième année consécutive, selon les normes du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).