«Un rapport annuel national sur le développement humain (RDH) sera publié dans deux semaine», a déclaré hier à Alger le président du Conseil National économique et social (Cnes), Mohamed-Seghir Babès. S'exprimant lors d'un séminaire sur la lutte contre la pauvreté, organisé par le Cnes et la Banque mondiale, Mohamed-Seghir Babès a indiqué que «ce rapport est conçu pour la deuxième année consécutive, selon les normes du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud)». Le président du Cnes a affirmé la présence du recteur de l'Université des Nations unies (UNU), Hans Van Ginkel, en Algérie dans les trois prochains mois pour mettre la dernière main sur tout ce qui a été convenu entre le Cnes et l'UNU. Les deux parties avaient approuvé en juin 2007 les documents relatifs à la création à Alger d'un institut de recherche (Institut de recherche d'Alger pour le développement durable de l'Afrique, Iradda) et d'un observatoire destinés au développement de l'Afrique. L'observatoire sera chargé notamment des questions liées au développement humain et à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) en Afrique. Selon le Cnes, la pauvreté a régressé en Algérie. Moins de 2% des Algériens en souffrent. D'autre part, Mohamed-Seghir Babès a indiqué que «son département sera doté d'une équipe nationale d'experts socio-économiques formée en collaboration avec la Banque mondiale (BM) et les Nations unies». Ces experts seront initiés par 5 spécialistes internationaux aux techniques, protocoles et normes reconnus internationalement, pour permettre à l'Algérie de se doter d'outils d'évaluation objective de ses politiques publiques. Leur domaine de compétence touchera l'ensemble des volets des études sociales et économiques, notamment le développement humain, la bonne gouvernance, les libertés économiques, le développement durable. M.Babès a expliqué que «nous ne pouvons pas rester en marge du monde». Avant d'ajouter que «nous faisons l'objet de toute façon d'évaluations internationales, que nous le voulions ou non, comme tous les pays du monde». C'est pourquoi, a-t-il poursuivi, le Cnes est en train de se doter, fait inédit, de systèmes d'évaluation des politiques publiques. Ces rapports, transmis à la Banque mondiale ou à d'autres institutions, seront reconnus comme des documents objectifs. Le Cnes et la Banque mondiale ont signé conjointement un accord s'inscrivant dans le cadre des priorités stratégiques du Cnes dans les trois domaines de la gouvernance, des libertés économiques et de la pauvreté.