Il n'y a aucune raison pour que l'Algérie n'ait pas de centres d'appel, alors qu'il y en a en Tunisie et au Maroc », fait remarquer le responsable de (NATS) North Africa Télécom Services, une entreprise tunisienne. « L'Algérie a des arguments à faire valoir », répond Nassim Guerdjoudj, fondateur de Nett Skills, une entreprise algérienne. Cela se passait aux journées de la 4e convention France-Maghreb les 27 et 28 janvier au Palais des Congrès à Paris et à laquelle a pris part le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. Nassim Guerdjoudj a fait valoir que parmi les atouts de l'Algérie le facteur coût favorise l'implantation des centres d'appel. L'Algérie enregistre les coûts de télécom parmi les plus faibles de la région, le GSM est trois fois moins cher que le téléphone mobile. Les appels vers l'étranger ont baissé de 90% en deux ans. Et il rappelle que l'Algérie est le seul pays de la région, voire du monde arabe, à avoir trois opérateurs sur le GSM. Nassim Guerdjoudj fait référence à un cadre légal encourageant ce type d'activité. Un décret autorise la création de centres d'appel sur simple déclaration. Dans l'intervalle d'un an, 30 audiotels ont été créés. Les trois opérateurs GSM ont leurs propres centres d'appel comme de grandes entreprises (Sonatrach, Sonelgaz). 17 projets de call centers sont identifiés pour être opérationnels au cours de cette année. Une enquête a montré que la mise en place d'un centre d'appel désengorge de 30% les agences bancaires en matière de consultation par les particuliers de la situation de leurs comptes, souligne Nassim Gerdjoudj. Et de conclure que l'Algérie n'a pas aujourd'hui besoin de centres offshore, elle doit d'abord satisfaire un marché interne colossal. L'Algérie est un marché à long terme, ce n'est pas un marché d'opportunité à court terme.